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Dans le cadre des manifestations commémorant le 6 février, initié comme journée internationale de lutte contre la pratique de l’excision, le réseau des communicateurs traditionnels de lutte contre la pratique de l’excision a organisé le vendredi dernier à son siège un atelier de sensibilisation intitulé « le renforcement des connaissances des Niamakala »

La communication est incontournable pour tout changement de comportement, c’est ce qu’a compris le programme national de lutte contre la pratique de l’excision (PNLE) en dédiant le thème de cette année aux communicateurs.

Et c’est dans cet optique que le RECOTRADE a organisé cet atelier qui a regroupé les communicateurs traditionnels et modernes.

Aux dires de son président, Ben Chérif Diabaté, l’atelier avait pour objectif, d’une part, d’édifier les communicateurs sur les méfaits de cette pratique néfaste qu’est l’excision et, d’autre part, de voir comment les communicateurs traditionnels et modernes pourront unifier leurs efforts afin de faciliter le changement de comportement.

C’est ainsi que les participants ont eu à visionner des cassettes sur l’excision et ont eu aussi l’opportunité avec Dr Moustaph Touré d’en savoir plus sur ses conséquences médicales.

Plusieurs recommandations ont sanctionné les travaux. Les participants au terme de l’atelier ont dénoncé en premier lieu, la pratique de l’excision sous toutes ses formes, et se sont dits prêts à être les premiers leaders d’opinions.

Ils ont recommandé de faire passer en langue nationale toutes les campagnes de sensibilisations sur l’excision afin d’atteindre le maximum de personnes, de rechercher un slogan approprié qui sort de nos propres cultures, et d’autre part, d’élaborer un vocabulaire uniforme pour mener le combat.

Ils ont demandé de faire parler toutes les victimes de la pratique en vue de rompre le silence, d’impliquer les anciennes exciseuses dans le combat et de ne plus se limiter à la journée internationale de lutte pour intensifier le combat.

Les participants ont demandé de former les animateurs impliqués dans la lutte afin de faciliter le passage du message pour que les propos qu’ils tiennent ne soient pas considérés comme vexatoires.

Kassoum THERA

14 février 2006.