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C’est le mardi 6 décembre dernier, aux environs de 5 h 45 mn que la caravane, qui était conduite par Mme Diawara Bintou Coulibaly, secrétaire à l’éducation et à la recherche, du comité exécutif national de l’association pour le progrès et la défense des droits des femmes maliennes (APDF) et Madame Diallo Wassa Yattara secrétaire à l’organisation au sein du même bureau, a quitté Bamako pour la 3ème région.

De Bamako, la délégation s’est rendue directement à Kadiolo vers la frontière ivoirienne en faisant escale à Bougouni et Sikasso pour embarquer les jeunes leaders de ces localités.

Arrivés à Kadiolo le même jour aux environs de 15 h, les caravaniers ont eu une séance de travail avec les autorités politiques, religieuses, administratives et la société civile sur l’abandon de la pratique de l’excision.

C’est le lendemain matin à Sikasso que les caravaniers ont été rejoints par d’autres jeunes leaders venant de Yorosso, Kadiolo, kolondièba, Koutiala, Yanfolila (en somme de tous les cercles de la région de Sikasso). Ces jeunes ont eu droit à un atelier de travail présidé par le gouverneur de la région de Sikasso.

Au cours de cet atelier d’information et de sensibilisation, il s’agissait tout d’abord de faire comprendre aux jeunes l’excision, et ses inconvénients sur la santé de la reproduction afin qu’ils puissent être des relais auprès d’autres jeunes de leur cercle pour l’abandon de cette pratique.

Les jeunes ont eu droit aussi à une projection sur l’excision qui a été commentée par le médecin spécialiste de la santé de la reproduction dans le projet jeune de Sikasso.

Pour lui, les conséquences médicales de l’excision sont très graves et sont d’ordre gynéco obstétrical, urologique, psychologique et social.

Ces conséquences s’accompagnent le plus souvent par des hémorragies qui entraînent parfois la mort, des difficultés d’accouchement, d’uriner, des fistules vésico-vaginales ou même la stérilité pour ne citer que ceux-ci.

Mme Diawara Bintou Coulibaly a, pour sa part, appelé les jeunes qui sont, selon elle, les futurs pères et mères de famille à une prise de conscience face aux conséquences néfastes de l’excision.

Rappelons que l’excision n’est pas pratiquée dans les régions du nord Mali, et n’est plus autorisée dans beaucoup de pays voisins et maghrébins.

L’APDF a demandé aux caravaniers de faire un plan d’activité pour la restitution de l’information une fois, rentrés dans leur cercle respectif.

Les caravaniers à la fin de l’atelier ont formulé des recommandations, à savoir la création d’un bureau de la jeunesse APDF dans la 3ème région, la multiplication des séances d’information de ce genre à leur intention, la mise à leur disposition des moyens techniques et financiers pour leur faciliter la tâche.

Kassoum THERA
Envoyé spécial à Sikasso

13 décembre 2005.