Les pirates tentaient de les introduire au Mali sous forme de marchandises importées. Dans le lot, 30 000 CD sont au nom d’un seul importateur, un certain Oumar Niangado.
Les œuvres piratées font la part belle aux produits des stars comme Salif Kéita; Ali Farka Touré, Habib Koité… très bien côtés auprès des mélomanes, surtout les visiteurs étrangers.
Il faut rappeler que les CD pirates sont vendus sur le marché à 1000 F CFA contre 5 à 10 000 F CFA pour les produits légaux. C’est donc un marché très juteux si l’on sait que la grande majorité de ceux qui les achètent ne sont pas assez regardants sur la qualité du son voir du CD lui-même.
Quelques semaines auparavant, c’est la police de Gao qui avait mené une opération coup de main dans les marchés de la Cité des Askia.
Elle s’était soldée par la saisie d’un important lot de cassettes pirates remis à la Direction régionale de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture.
On se rappelle que le 16 juin 2005, une première opération coup de poing au Dabanani avait permis de saisir près de 200 000 œuvres piratées.
C’est dire que l’assainissement de marchés est bien amorcé grâce à l’implication et à l’efficacité des services de douanes et des forces de sécurité.
Pour le moment, seule la justice est à la traîne. A cause de la lenteur des procédures, aucun pirate pris en flagrant délit d’importation où de vente illégale n’a encore répondu de son acte.
Mais, Mali K7 est décidée à obtenir la réparation des préjudices que lui cause la piraterie. Son directeur d’exploitation, M. Malick Konaté dit Jacques, était la semaine, à Sikasso où il devait rencontrer le substitut du Procureur de la République afin de tirer toutes les conséquences judiciaires de cette saisie.
Ce qui en dit long sur la farouche volonté de Mali K7 de faire payer aux pirates leur fraude.
Gageons que la justice saura rapidement se hisser à la hauteur des attentes des artistes, des producteurs/distributeurs voire du Trésor public qui perd des milliards à cause de la piraterie.
Moussa Bolly
23 août 2005