Partager

Le CIGEM tient à profiter suffisamment de l’espace de la biennale artistique et culturelle pour sensibiliser le maximum de jeunes sur les conséquences néfastes de l’immigration clandestine. Après avoir rencontré les jeunes pairs éducateurs du projet jeunes de Sikasso, le CIGEM et le Comité national d’organisation de la biennale, ont décidé d’animer une conférence débat sur « les réalités de la migration ».

Dans le cadre de l’édition 2010 de la biennale à Sikasso, la salle de conférence du Lycée Monseigneur Monclos a abrité, le 23 décembre 2010, une conférence débat sur le thème « Les réalités de la migration ».

Organisée à l’intention des jeunes des troupes réunis dans la capitale du Kénédougou, pour défendre les couleurs de leur région pendant la messe populaire de la jeunesse malienne, la conférence de presse a été présidée par Seydou Toumani Camara, Directeur de cabinet du gouverneur de Sikasso et a enregistré la participation d’un représentant de l’assemblée régionale, d’un représentant du Maire et du Président du Conseil régional de la jeunesse de Sikasso. Amadou Diakité, Président du Conseil régional de la jeunesse de Sikasso, a indiqué que cette conférence débat intéresse la jeunesse réunie dans le cadre de la biennale.

Pour sa part, Yaya Cissé, adjoint au maire de la ville de Sikasso, s’est étalé sur les raisons susceptibles de pousser quelqu’un à immigrer. « Les raisons qui motivent les migrations sont souvent économiques, politiques et même climatiques », a-t-il déclaré. Pour rapidement admettre que la raison fondamentale reste la recherche de meilleures conditions de vie. Selon lui, la recherche de situations meilleures pousse souvent la plupart des populations des pays pauvres à aller chercher vers les pays riches qui se montrent de plus en plus intolérants contre les migrants.

« Le déplacement pour mieux gagner sa vie à l’étranger est souvent sanctionné par des humiliations, des maladies ou toutes formes de souffrances », a-t-il révélé. Pour tout cela, il a conseillé aux jeunes qui ont pris la salle d’assaut, qu’il est tout à fait légitime de vouloir aller ailleurs pour améliorer ses conditions de vie, mais qu’il est encore mieux de le faire de façon régulière.

« Je lance donc un appel aux candidats à l’immigration et à l’ensemble de la population de Sikasso, à respecter les règles régulières de la migration, malgré leur complexité », a-t-il conclu. Quant à Seydou Toumani Camara, Directeur de Cabinet du Gouverneur de Sikasso, il a estimé que le thème est d’actualité car de plus en plus le fléau de l’immigration clandestine inquiète de nombreuses personnes. Selon lui, de par sa position de région du Mali faisant frontière avec la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et la Guinée, Sikasso enregistre un nombre important de départ de jeunes, ses forces vives.

« Zone de départ, Sikasso est aussi une région d’accueil de milliers d’étrangers en provenance de la sous région et zone de transit pour toutes celles et ceux qui souhaitent se rendre dans les pays limitrophes », a-t-il révélé. Avant d’admettre que la tenue de la plus grande manifestation artistique et culturelle du Mali est sans contexte l’occasion rêvée d’informer et sensibiliser les jeunes, cette frange de la population qui paye un lourd tribut à la migration non préparée et irrégulière.

« Il nous faut mettre les jeunes en situation de mieux connaître les conditions d’accès aux pays de destination », a-t-il conclu. Avant la phase des questions-réponses, Ismaël Sacko, chef de service communication, est intervenu pour exposer sur les causes, les avantages et les conséquences de l’immigration.

Assane Koné

Envoyé spécial

24 Décembre 2010.