Après la présentation du document au gouvernement le 14 janvier dernier, c’était le tour des partenaires techniques et financiers de prendre connaissance du plan d’action 2005 de lutte contre le criquet pèlerin. C’était le jeudi 24 février dernier dans la salle de réunion de la DAF du Ministère de l’Agriculture.
La cérémonie de présentation était présidée par le ministre Séydou Traoré entouré des membres de son cabinet.
Dans son adresse, Seydou Traoré a, d’abord, tenu à placer l’évènement dans son contexte. Selon lui, l’année dernière, son département a été accusé, non seulement d’avoir sous-estimé le degré de la menace, mais surtout de n’avoir pas organisé très tôt la riposte. C’est pour cette raison que cette année, il a tenu personnellement à prendre le devant. A cet effet, il a instruit à ses services techniques de s’atteler à élaborer un plan d’action.
Le plan d’action 2005, est un document de 53 pages. Il s’articule autour de trois grandes parties. La première partie fait une présentation exhaustive du bilan de la campagne 2004. Elle fait l’étalage des dispositifs institutionnel et technique qui ont été mis en place en vue de repousser l’invasion des criquets. Elle fait également le point des ressources dépensées dans la campagne et se termine par un catalogue de recommandations.
Dans la deuxième partie, il ressort une description sommaire de la situation générale de l’évolution des criquets dans les trois grands foyers de reproduction : le sud des pays du sahel (Sénégal, Guinée Conakry et Guinée Bissau), la partie nord (Mali, Niger, Mauritanie) et le Maghreb.
Selon le document, la situation est calme dans la zone nord, par contre dans les trois premiers pays cités la situation est préoccupante, même son de clôche dans le Maghreb. « Si les traitements en cours dans cette région n’arrivaient pas à circonscrire le phénomène acridien durant la période printanière (février-mars) et que les conditions y deviennent défavorables, le retour massif des criquets dans les pays du sahel n’est pas à exclure » précise le document.
Au regard de cette situation peu rassurante, une série d’actions à mener et la stratégie à mettre en œuvre ont été déterminées dans cette partie.
Ces actions sont entres autres : la formation des différents acteurs, l’augmentation du nombre des équipes techniques nationales à déployer sur le terrain (de 24 à 50) et leur dotation en matériels roulants, en équipements de prospection, de traitement et de communication…
La réalisation de ces différentes activités inscrites au programme a un coût. La troisième partie y est consacrée. Ainsi, le coût de l’opération s’élève à 12 536 253 761 FCFA, sur lesquels 4 784 091 622 FCFA sont déjà disponibles.
Il faut signaler qu’au cours des débats, les représentants de l’USAID et de l’Ambassade des Pays Bas au Mali, ont regretté l’absence du rapport financier de la campagne 2004. Qui devait être présenté par la FAO.
Amadou O. Diallo – 28 février 2005