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En effet, Chaka Diakité et ses camarades ont obtenu
certainement au forceps la satisfaction de la majeure
partie des revendications déposées sur la table des
négociations avec le gouvernement. Sur 14 points de
son cahier de doléance, 10 ont bénéficié d’un
traitement positif de la part des autorités publiques.

Ce qui constitue dans n’importe quel pays et pour
n’importe quel syndical une satisfaction et surtout un
motif pour prolonger les négociations dans un sens
constructif et réaliste. Une telle démarche
responsable n’était pas prévue pour l’actuel
secrétaire de l’UNTM plutôt obsédé par sa réélection à
la tête de la centrale dont la gestion financière est
loin d’être catholique.

C’est d’ailleurs, la raison
principale des sécriminations contre l’actuel patron
de la Bourse de travail dont le mandat est arrivé à
terme depuis des mois. La pétition qui a circulé
contre lui il y a une vingtaine de jours, traduit à
souhait le malaise au sein de l’UNTM.

Plus de la moitié des lieutenants de Chaka Diakité
lui ont tourné le dos et justifient le débrayage
d’hier par la nécessité pour lui de se faire une
nouvelle audience auprès des militants et
éventuellement mettre la pression sur le gouvernement.

« Les travailleurs ont besoin de se sentir défendus et
cela par quelqu’un qui se montre intransigeant par
rapport aux autorités.

Chaka a besoin de jouer ce rôle
pour s’assurer une réélection
 » dénonce-t-on dans le
camp des opposants qui rappellent que « dans un cahier
de doléance, il n’y pas de revendications importantes
et moins importantes, il y a seulement des
revendications qui doivent améliorer les conditions de
vie des travailleurs, un point, c’est to
ut ». donc,
dire que les points importants n’ont pas été
satisfaits relève de la démagogie.

On ajoute alors que les actuels responsables de l’UNTM
dont certains sont en train de négocier le report de
leur départ à la retraite, jouent leur avenir syndical
avec la présente grève dont le succès est loin d’être
assuré.

Issiaka SIDIBE

20 septembre 2005.