Vendredi, au centre international de conférence, au cours d’un atelier national d’information, organisé par l’Assemblée permanente de la chambre d’agriculture du Mali (Apcam) en collaboration avec le ministère de l’agriculture, l' »Union des sociétés coopératives de producteurs de coton » (USCPC) a été portée sur les fonts baptismaux.
La cérémonie d’investiture de ses membres a eu lieu en présence des représentants des ministères du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées Mamadou Tidiani Berthé, de l’Agriculture Fousseyni Mariko, du président de l’Assemblée permanente de la chambre d’agriculture du Mali (APCAM) Bakary Togola, et des partenaires techniques et financiers.
Près de 420 représentants du monde paysan, en provenance des quatre coins du pays, ont pris part aux travaux.
Les producteurs cotonniers veulent prendre une part active au processus de privatisation de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT). Aussi, ont-ils décidé de s’unir à travers un organe consultatif dénommé USCPC. Le tout nouveau bureau se compose de 13 membres (9 membres du conseil d’administration et 4 membres du comité de suivi), dirigé par Bakary Togola, l’actuel président de l’Apcam.
La mise en place effective de l’Union participe au programme d’amélioration des systèmes d’exploitation en zones cotonnières (PASE) dont le financement s’étalait sur trois ans. Cette dynamique structurelle du secteur cotonnier s’inscrit dans la politique nationale définie pour le secteur rural fondée sur la mise en situation de responsabilité des acteurs ruraux. Pour ce faire, le programme ambitionnait d’apporter une forte contribution aux producteurs de coton en matière de structuration.
L’objectif global étant d’accompagner le transfert de responsabilités aux acteurs de la filière, a abouti à des résultats encourageants, à travers la création de 6.709 sociétés coopératives de base, 286 unions communales de sociétés coopératives, 41 unions au niveau de quatre régions issues du schéma opérationnel de privatisation et une union nationale.
Cette structuration adoptée par le gouvernement, vise le renforcement des capacités des producteurs à tous les niveaux notamment au niveau régional en vue d’un partenariat avec les quatre sociétés cotonnières permettant ainsi la prise de parts dans le capital de celles-ci.
Pour Bakary Togola, la promotion ou le développement du secteur cotonnier ne saurait être une réalité sans une maîtrise totale du secteur dans le contexte actuel qu’est la privatisation de la CMDT. Aussi, cette rencontre avec le monde paysan fait partie d’une dynamique de renforcement des capacités du monde rural, a estimé le tout nouveau président de l’USCPC.
L’Union, selon son nouveau président, s’emploiera à ce que la mise en concession de la CMDT n’influe de façon négative sur le secteur du coton dans notre pays.
Appel a été lancé par les représentants des ministères du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées et de l’Agriculture à l’endroit des participants, à s’approprier les enseignements de cette rencontre.
Par finir, assurance a été donnée par les représentants de la disponibilité de leur département respectif à accompagner le monde rural dans cette perspective de privatisation de la CMDT.
Durant les travaux, les participants ont planché sur la situation du secteur cotonnier dans notre pays, après la privatisation de la Compagnie malienne du développement des textiles (CMDT), sur des thèmes comme « Mission et responsabilité des sociétés coopératives de producteurs de coton et leur union dans la cogestion de la filière après la privatisation de la CMDT », « Rôle économique des sociétés coopératives de producteurs de coton par rapport aux fonctions critiques liées à la privatisation de la filière coton », « Grands événements et options prises dans le processus de réforme de la filière coton ».
17 avril 2007.