Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), au Mali, le nombre d’enfants vulnérables face au Sida ne cesse de croître. Cette réalité constitue un véritable défi pour le devenir de notre pays.
Pour le secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida (HCNLS), Malick Sène, qui a préfacé le document, la situation risque de s’aggraver avec la multiplication exponentielle d’enfants affectés ou infectés par la pandémie. « Malheureusement, notre pays n’est pas en marge de ce constat », avertit M. Sène.
Pour l’Unicef, de nombreux enfants vivent dans des familles où un adulte souffre de la maladie. Les droits de ces enfants à la santé, à l’éducation, à un milieu familial épanouissant et à la pleine participation à la vie de leur société ne sont pas assurés.
Aux dires de l’agence onusienne, 20 000 enfants sont déjà séropositifs et un grand nombre d’adolescents sont menacés par l’infection du fait de l’ignorance et du déni, de la pauvreté croissante, des distorsions sociales et de l’insuffisance des mécanismes propres à assurer la mise en œuvre des politiques.
« 10 % des orphelins du Mali ont perdu leurs parents en raison de l’épidémie du VIH-Sida et à mesure que la maladie gagne du terrain, ce pourcentage est appelé à augmenter », soutient le document.
A la lecture de ce document, il ressort que le nombre de décès cumulés se situerait à 170 000 et que les taux de mortalité adulte et juvénile au Mali sont élevés et on estime de 6 à 10 % le pourcentage actuel des enfants rendus orphelins par toutes les causes de décès d’adultes.
Le pourcentage des enfants orphelins qui vivent dans des ménages urbains est plus élevé que celui des enfants vivant en milieu rural.
Idrissa Sako
(source : Unicef)
15 mars 2006.