L’Union européenne a décidé lundi lors d’une réunion d’experts de sanctionner le président ivoirien auto-proclamé Laurent Gbagbo, ainsi que 18 autres personnes de son entourage, en les interdisant de séjour sur son territoire, ont indiqué des sources diplomatiques.
Un accord sur ce sujet a été trouvé à Bruxelles entre des représentants des 27 pays de l’Union européenne, réunis au sein de deux groupes d’experts sur l’Afrique et sur les Relations extérieures, ont précisé ces sources à l’AFP.
Pour pouvoir entrer en vigueur, il doit encore être validé formellement d’ici mercredi en milieu de journée (délai de 48 heures) par les gouvernements européens par le biais d’une procédure écrite. Les capitales doivent confirmer par lettre qu’elles sont bien d’accord.
Le président français Nicolas Sarkozy avait lancé vendredi à Bruxelles un ultimatum à Laurent Gbagbo, l’enjoignant à quitter le pouvoir d’ici dimanche soir sous peine d’être frappé par les sanctions à l’étude au sein de l’Union européenne.
Ces sanctions concernent d’une part des restrictions sur l’octroi de visas, d’autre part des gels d’avoirs.
« Dans une premier temps, il a été décidé d’imposer les seules interdictions de visas car c’est plus simple à mettre en place. Les gels d’avoirs viendront mais la procédure est plus lourde », a expliqué un diplomate européen.
En Côte d’Ivoire, des violences ont éclaté entre partisans de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara, les deux hommes qui se disputent la présidence depuis le scrutin du 28 novembre. M. Ouattara est soutenu par la communauté internationale, dont l’Union européenne.
BRUXELLES (AFP) – lundi 20 décembre 2010 – 12h16