Partager

Consacrée à l’examen de documents importants allant du procès-verbal de la session antérieure au projet de budget 2006 en passant par les rapports et programmes d’activités, cette rencontre a permis à Yoro Coulibaly, Président directeur général de l’Office dans son discours d’ouverture de jeter un regard rétrospectif sur l’année écoulée et présenter les grandes lignes des actions qui devront marquer la nouvelle année pour l’ONP.

Par rapport aux activités de 2005, les efforts ont porté, entre autres, au niveau de l’amélioration de la qualité de services, l’extension des infrastructures, le renforcement des capacités de gestion et la réforme du secteur postal.

Concernant l’amélioration de la qualité de service, Yoro Coulibaly a souligné que son service a acquis deux véhicules d’exploitation, 35 ordinateurs, 25 imprimantes, 20 onduleurs, 20 terminaux VSAT et divers autres matériels d’exploitation pour un montant total estimé à 155 394 362 F CFA. Ce qui a permis l’informatisation de la gestion des boîtes postales et du système d’exploitation du courrier express, sur compétence interne.

Au niveau de l’extension des infrastructures, continue l’orateur, l’ONP s’est enrichi de quatre nouveaux bureaux de poste réalisés dans le cadre du partenariat avec les communes.

Il s’agit des bureaux de postes de Modikanou, Kersignané, Lany et Tafacirga dans la région de Kayes. Ces bureaux, construits par les communes elles-mêmes, ont été équipés par l’ONP pour assurer toutes les prestations postales, mais principalement le transfert électronique d’argent.

Concernant le renforcement des capacités de gestion, 3 contrôleurs au cycle des inspecteurs, 1 inspecteur au cycle des administrateurs, 1 gestionnaire de niveau maîtrise au cycle des inspecteurs, ont été recrutés et formés. Le coût de leur formation s’élève à 7 897 500 FCFA.

En outre, deux séminaires ont été organisés, l’un sur le management de la force de vente et l’autre la gestion des achats et des stocks.

Enfin, au plan de la réforme du secteur postal, l’adoption, le 4 janvier dernier, par le Gouvernement de la Lettre de politique sectorielle postale et du plan stratégique de relance de l’ONP, consacre le couronnement des efforts conjugués par le ministère de la Communication et des nouvelles technologies et les administrateurs dans la quête de solutions durables pour endiguer les maux qui entravent le développement postal malien.

L’année 2006 qui commence est pour l’ONP une année pleine d’espoirs, de travail afin de faire face aux exigences de la clientèle, de la mondialisation du marché.

Selon Yoro Coulibaly, la reforme du secteur postal malien vient à point nommé pour améliorer la qualité de services, offrir un service universel efficace, réglementer le marché postal pour garantir une concurrence équitable afin de stimuler l’ensemble du secteur postal pour un meilleur fonctionnement et une plus grande contribution à l’économie nationale.

Soulignons, enfin que le budget 2006, prévision chiffrée du programme d’action ci-dessus résumé, est équilibré en recettes et en dépenses à 2 081 000 097 FCFA pour le fonctionnement et à 427 453 800 FCFA pour l’équipement. Ce qui représente une baisse de 8,11 % par rapport au budget de fonctionnement de 2005 et une baisse de 49,71 % par rapport au budget d’équipement de 2005.

Les raisons de cette chute

En marge de la cérémonie d’ouverture, approché par nos soins, Yoro Coulibaly a expliqué les causes de la baisse du budget prévisionnel de 2006 par rapport à l’année 2005.

Selon Yoro Coulibaly, en 2005, l’ONP espérait de l’Etat un financement de 600 millions de FCFA pour couvrir la réalisation d’un réseau électronique interne qui allait être connecté au réseau électronique international pour faciliter les opérations.

Ce montant allait également permettre d’acheter les boîtes postales à l’étranger. Cependant, cette somme n’est jamais tombée.

Cette année, l’Office a décidé de ne pas compter sur ce financement. En revanche, il demande l’application de la Lettre de politique sectorielle postale adoptée.

Il faut ajouter que la situation de l’ONP reste très critique. Le service est confronté aux problèmes de vieillissement de personnel, de manque de moyens techniques et financiers pour assurer les activités.

Selon M. Coulibaly, la situation mérite un regard de la part de l’Etat. Car elle se détériore, d’année en année. Il n’a manqué de demander au gouvernement de continuer à soutenir l’ONP pour le bien-être des citoyens.

Abdoul K KONE

26 janvier 2006.