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La lombalgie est une douleur qui va se manifester sur le rachis lombaire (la partie de l’appareil locomoteur qui permet à quelqu’un avec les membres de se déplacer, ou de pouvoir se tenir débout).

Dr Aboubacar Sidiki Sangaré, chirurgien orthopédiste à l’Hôpital du Mali, révèle que le mal de dos représente 60% des consultations orthopédiques. Cette douleur lombaire qui va de la gêne modérée à la douleur intense peut avoir des causes multiples.

Selon Dr Sangaré, elle peut être liée d’abord à l’âge. Ce qui est un phénomène dégénératif. Il explique que le dos en fonction de l’âge à un certain moment peut être le siège de la douleur. Il peut avoir des causes traumatiques suite à un accident, un choc ou un mécanisme direct ou indirect. Certaines personnes peuvent naitre avec des malformations ou la scoliose (déformation de la colonne). Ce sont des causes malformatives. Selon le toubib, il existe aussi des causes idiomatiques ou des douleurs sans explications.

D’après le spécialiste, ce sont les femmes surtout celles qui ont l’âge de la ménopause qui sont les plus touchées. Mais, il y a aussi des professions qui sont les plus exposées comme les chauffeurs, les personnes qui restent longtemps en position assise ou personnes qui font des travaux forcés qui sont amenées à soulever des charges.

Le mal de dos se manifeste de façon mécanique surtout lorsque la personne sollicite son dos pour la marche. La douleur peut aussi se déclencher lorsque la personne soulève une charge lourde. Il précise que ces douleurs localisées au niveau du dos  vont secondairement descendre au niveau des membres, de la jambe ou atteindre le pied.

Elles peuvent entraîner des claudications (douleur à la marche souvent localisée dans un mollet) : la personne qui marche une longue distance est obligée de s’arrêter. La douleur peut être permanente. Selon Dr Sangaré, ce sont les complications de la maladie. Les douleurs peuvent être neurologiques. Cette atteinte neurologique peut entrainer à son tour des troubles fonctionnels, notamment de l’érection ou de la miction. Le traitement se fait de façon séquentielle.

Dans un premier temps, il faut des mesures hygiéno-diététiques, c’est-à-dire les bonnes postures à adopter : comment s’asseoir, se tenir débout ou se déplacer. Deuxièmement, opter pour un traitement médical en période de douleur. En dernière étape, c’est la chirurgie.

Pour prévenir la maladie, il faut avoir d’abord une bonne hygiène de vie. En s’adressant aux dames, le praticien hospitalier leur recommande d’adopter une bonne posture pour la lessive ou vaisselle. La bonne posture, c’est de s’asseoir et de se mettre à la hauteur de la bassine et ne pas trop fléchir le dos.

Aux chauffeurs, il leur conseille de faire des pauses toutes les deux heures de route. Et aussi d’éviter de laisser le ventre grossir ce qui peut entraîner les douleurs du muscle du dos. Dr Sangaré appelle tous à faire de l’exercice physique comme la marche, la natation ou le vélo.

Fatoumata NAPHO

SOURCE : ESSOR