Cela, pour permettre à un plus grand nombre de Maliens notamment ceux à revenu faible d’accéder à un logement décent.
Avec le lancement du programme de 3500 logements sociaux le 5 mai 2003, soit un an après son investiture à la magistrature suprême, des Maliens étaient pessimistes quant à la poursuite du programme de construction.
Aujourd’hui, deux ans après et malgré les difficultés que le pays connaît ces derniers temps dues à la chute du cours de coton, la baisse de la pluviométrie, la flambée du prix des hydrocarbures, ainsi que la crise accridienne, force est de reconnaître qu’une avancée a été constatée dans ce sens.
Seulement 13 mois après la pause de la première pierre, le Président de la République a remis des clés des 1008 logements sociaux d’abord sur le site de Yirimadio, qui constituait la première phase du programme.
La seconde tranche a été bouclée le samedi 4 juin 2005 avec la remise des clés par le chef de l’Etat de 525 logements sociaux à Bamako, Ségou, Gao et Kidal. Ainsi en l’espace de deux ans 1533 logements ont été réalisés. Toutes choses qui constituent un effort remarquable.
Mais, pour accéder à ces logements, des critères d’éligibilité ont été définis par l’Etat. Parmi ces critères, les principaux sont : être de nationalité malienne ; ne pas être propriétaire ou copropriétaire de logement dans le district de Bamako ; de disposer dans son compte à la Banque de l’habitat du Mali (BHM SA) d’une épargne caution permanente dont le montant correspond au moins à 3 mensualités de remboursement du prêt logement.
Les travaux de construction des deux phases du programme ont été faits par les entreprises comme : Kampolu, SECOP-IP, SOTRAPCO SA, CSCE etc… Avec un coût total de l’opération toutes taxes comprises (la valeur du terrain, la viabilisation et le coût de construction) à 19.221.393.904 Fcfa. Les maisons sont de deux types.
A Savoir les types F2, F3a et F3b, qui sont bâtis sur des parcelles de 200 m2. Ces travaux ont également crées des emplois directs et indirects.
Des efforts ont été faits par l’Etat. Cela, suite à l’engagement du président de la République d’offrir des logements sociaux à la population à revenu faible et intermédiaire.
Malgré l’ensemble des privilèges accordés par l’Etat (exonération fiscale, la prise en charge du coût des travaux de viabilisation et l’apport gratuit en terrain), ces maisons sont construites à la manière européenne, ne peuvent contenir qu’une famille réduite.
Ce système selon certains habitants de ces logements n’arrange pas les grandes familles. Alors si tel est le cas, n’est-il pas nécessaire dans les futures programmes qui seront mise en oeuvre par le ministère de l’habitat et de l’Urbabnisme de revoir les surfaces attribuées, pour qu’elles ne soient pas restreintes.
Alors pourquoi ne pas envisager un plan qui sera peut être plus favorable aux citoyens à revenu moyen. Surtout si l’on sait que, certains bénéficiaires ayant une grande famille, construisent à côté pour que tout le monde ait de la place.
En plus, il n’y a pas de doute que dans la tradition malienne, l’accueil des étrangers occupe une place importante dans notre société.
Aussi, après la remise des clés par le chef de l’Etat aux bénéficiaires des 320 logements sociaux de Yirimadio, certaines maisons restent jusqu’à présent inoccupées.
Dans ce cas, la question est de savoir si ces personnes sont dans la nécessité. Or, il se trouve, que ce programme a été élaboré pour ceux qui ont besoin d’un chez-soi.
En somme, si les avantages attendus par l’Etat sont la dynamisation du secteur de logement, la réduction du déficit en logement à caractère économique, ainsi que la réduction de la spéculation foncière et l’investissement immobilier au Mali ; le voeux des populations est d’avoir des maisons à la malienne, c’est à dire des constructions avec de grand espace.
Sûrement, dans le programme de 2005, une attention particulière sera faite en ce qui concerne la dimension des terrains dans la construction des 880 logements sociaux.
Cette troisième phase concernera Bamako avec 500 logements, une cité de 145 maisons à Mopti, 33 maisons à Tombouctou, Goundam, Kita, Nioro et Bandiagara bénéfiéront 20 logements chacun, Diré et Kayes seront dotés respectivement 15 et 47 maisons, la ville de San aura 30 logements.
Hadama-B-Fofana
(Stagiaire)