Partager


Avec plus de 6 000 visiteurs venus à la rencontre de 30 Maisons d’éditions, une dizaine de partenaires médias, la 2e édition du salon « livres d’Afrique » tenue à Paris au siège de l’Unesco le 28 octobre 2006 a été l’occasion pour l’Association livres d’Afrique de présenter la diversité littéraire du continent et sa contribution à la littérature universelle.

L’Association « livres d’Afrique » a tenu son pari dans l’organisation de la 2e édition du salon « livres d’Afrique » au siège de l’Unesco à Paris le 28 octobre dernier.

Le salon qui a mobilisé du monde dans les locaux de l’Unesco est une initiative à l’africaine menée par des étudiants de l’Institut d’Etudes politiques de Paris.

Avec une trentaine de maisons d’éditions, une dizaine de partenaires médias et près de 6000 visiteurs en une journée, sans compter les invités nationaux et internationaux, les institutionnels, le Salon a suscité l’engouement et a permis l’espoir.

Le thème choisi cette année « Les 1001 littératures africaines » a permis aux exposants et Maisons d’éditions dans des halls ornés par les affiches de Senghor, Aimé Césaire, de présenter la diversité littéraire du continent noir souvent méconnue ou faiblement médiatisée.

L’occasion a été saisie par les participants de présenter l’éventail le plus large possible de la littérature technique consacrée à l’Afrique.

Malgré l’absence d’auteurs attendus pour les tables rondes, les interventions et les enrichissements apportés au cours des conférences, cafés littéraires, contes, par un panel d’éminents spécialistes et critiques littéraires africains de renommée internationale présents, a permis au public de découvrir un pan de l’histoire littéraire africaine jusque-là méconnue, celle précédant les indépendances.

En cette année de commémoration du centenaire de la naissance de Léopold Sedar Senghor, la jeune équipe n’a pas manqué de l’associer à l’événement et de célébrer l’homme, en organisant une conférence sur le thème : « Senghor Quel héritage auprès des jeunes générations africaines ? ».

La riche littérature gabonaise peu connue du public a également été au centre d’une conférence organisée avec l’Université de Libreville et les éditions l’Harmattan.
Elle a été également l’occasion de découvrir la littérature gabonaise dans toutes ses formes.

Né en 2004 à l’initiative de jeunes étudiants africains et africanophones désireux de mettre en exergue le bouillonnement intellectuel intense du continent africain, le Salon a répondu à l’attente des organisateurs qui entendent redoubler d’efforts pour les futures éditions.

Amadou Sidibé
Envoyé spécial

CONCOURS JEUNES AUTEURS D’AFRIQUE

Krim’Oxygèn primé

La 2è édition du concours de littérature « Jeunes Auteurs d’Afrique » a vu dans la catégorie « Oralité »le sacre du Collectif Dabadjam pour son texte « Krim’Oxygèn ». Le prix est doté de 1000 euros. Le jury, composé de 8 personnes a retenu le texte parmi 3 autres.

Dans la catégorie « Roman » aucun prix n’a été décerné pour la simple raison qu’aucun des trois manuscrits retenus pour la phase finale n’a pu séduire le jury qui a estimé qu’ils n’étaient pas éligibles.

En marge du Salon, l’Association a organisé le concours littéraire « Jeunes Auteurs d’Afrique ». Cette année, plus d’une centaine de manuscrits ont concouru dans deux catégories : Roman et oralité, rassemblant la poésie, le théâtre et les contes.

Au terme de plusieurs mois de lecture, le comité de lecture et les membres de livres d’Afrique ont sélectionné sept candidats pour la phase finale.

Trois manuscrits ont été retenus dans la catégorie roman : « La Chambre contréenne » de Christelle Traoré, « la tradition ne l’avait pas prévu » d’Audifac Tchountcha et « L’accoucheuse velue et autres nouvelles de Folika ».

Dans la catégorie « Oralité » quatre manuscrits ont été retenus. Il s’agit de « Variations sur un même t’aime » de Hugues Segla ; « Les Contes du clair de lune » d’Edna Maréy Apinda, « Transcendance, lève toi et marche » de Rosakie Knatiebou, Djomnyo et « Krim ‘Oxygèn » du Collectif Dabadjam.

Faut-il le rappeler lors de la 1ère édition, d’Edem a été récompensé pour son roman Port-Melo. Son manuscrit a été publié aux éditions Gallimard dans la collection « Continents Noirs. Le concours est destiné à promouvoir la littérature africaine francophone.

A.S

07 novembre 2006.