Dans une entreprise ou société où, du premier responsable jusqu’au gardien, tout le monde veut éviter d’être traité de maudit, comment voulez-vous qu’il y ait développement? Lorsqu’on sait qu’au moment où les responsables s’enrichissent “intelligemment” (surfacturations…) les autres travailleurs se procurent les produits fabriqués ou les matériels. Comment?
Dans certaines sociétés ou entreprises d’Etat, on a vu le bic (stylo) de 75F CFA facturé à 750 F CFA. Faut-il rappeller que bien avant la privatisation de la COMATEX des ouvriers sortaient à chaque descente avec des rouleaux de fils pour les vendre aux tisserands. Combien de rouleaux de fils étaient ainsi soutirés?
Combien d’ouvriers agissaient ainsi? Cela a coûté combien par an?
Ces ouvriers peuvent-ils jurer sur le saint coran, sur la bible ou sur le “boli” qu’ils n’ont pas contribué à la faillite de cette société? Il en était de même pour l’ITEMA. En plus, cette pratique ne concerne pas seulement les sociétés et entreprises d’Etat. Faut-il rappeler qu’avant, à l’usine de Barykatigui, les travailleurs, surtout les femmes, faisaient sortir l’eau de cologne qui servait à parfumer ce produit (Barykatigui). Quel manque à gagner pour la société?
Avec le contrôle, l’eau de cologne n’est plus emportée ou du moins elle l’est à faible quantité. Mais à chaque descente, si les sacs à main sont fouillés, ce sont les porte-monnaies communément appelées porte-feuilles qui servent à cacher les sachets de lessive Barikatigui. Sans un contrôle strict comment cette société peut-elle s’en sortir?
Aussi, à TOTAL Gaz les gardiens sont en train de tuer à petit feu la société avec les recharges frauduleuses. Avec ces pratiques peut-on prétendre à une entreprise ou société pérenne avec cette mentalité de s’enrichir au détriment des structures.
Aussi, avec les sociétés et entreprises d’Etat, des volontés sont rappelés que ce n’est pas la propriété privé. Ce qui est surtout paradoxal, c’est qu’après avoir contribué à mettre à genou les sociétés et entreprises d’Etat, ce sont ces mêmes travailleurs surtout ceux de la base qui réclament des droits.
Heureusement, qu’avec la privatisation les choses commencent à changer; c’est là un autre problème comme le dit un adage “ma chose est différente de notre chose”. Autrement dit, le laisser-aller et le laisser-faire qui étaient acceptés seront interdits par le repreneur puisqu’il s’agit de sa fortune.
Dado CAMARA
23 juin 2006.