Insuffisance de financement, vieillissement du personnel dont la moyenne d’âge est de 50 ans, insuffisance et vieillissement de certains équipements de laboratoire, non sécurisation du domaine foncier de la recherche, représentent quelques difficultés que rencontre actuellement l’IER, selon Dr Bourama Dembélé, directeur scientifique de l’IER.
Suite aux difficultés de mobilisation de fonds, l’institut, selon Mr Dembélé, n’arrive pas à assurer convenablement ses charges de fonctionnement adéquat des équipements, la réhabilitation et fonctionnement des infrastructures, et le paiement régulier des factures de téléphones, d’eau et d’électricité des installations.
Egalement, le manque de financement se fait ressentir dans certains types de recherche comme la recherche adaptive pour le transfert de technologie, la recherche de type stratégique en vue de générer des connaissances, la recherche prospective et fondamentale.
Faute de financement, la démotivation s’installe peu à peu au sein de l’IER.
L’institut n’étant plus capable d’assurer le salaire de tous ses employés, depuis ce mois, le personnel contractuel a commencé à être licencié.
Cela est dommageable, selon Mr Dembélé, car ressources importantes pour former ces jeunes contractuels ayant le niveau DEA ou doctorat dans des domaines souvent pointus de la recherche, et censés prendre la relève de ceux ayant dépassé le cap de la cinquantaine, ont été investis par l’institut.
Ces jeunes contractuels, forment aujourd’hui l’ossature de la recherche agronomique pour Mr Dembélé.
En fait, l’état ne reconnaît pas ces jeunes contractuels comme tels, car le statut de chercheur veut que la personne concernée soit un fonctionnaire, et les contractuels ne le sont pas, car ayant été recrutés par l’IER sur financement de certains bailleurs de fonds.
Autrefois, la grille salariale du chercheur était liée à l’obligation de résultats de recherche, et le chercheur, fonctionnaire de l’état en bénéficiait.
Actuellement, ceci n’est plus le cas et la démotivation s’est installée.
Il y a quelque temps de cela, géomètres commis par l’IER, ont été contraints d’abandonner les travaux de relevés topographiques qu’ils effectuaient pour la construction d’un nouveau siège de la recherche.
Malgré les protestations de la direction, contre cette agression foncière du domaine de l’IER, aucun résultat n’a eu lieu.
Pour Mr Dembélé, Sotuba est la vitrine de la recherche agronomique au Mali, car à Sotuba, nombreux résultats de recherche agronomique ont été obtenus ; la terre et l’environnement étant propices à la recherche.
19 juillet 2005