Pour le cas de Moussa Kaka qui a été libéré le 7 octobre dernier, le président de l’UJAO dira «qu’il est un devoir pour nous de saluer l’ensemble des journalistes du Mali, de l’espace UJAO, du continent africain et du monde entier». Le président Ibrahim Famakan Coulibaly a aussi tenu à remercier les autorités maliennes pour leur implication au dénouement heureux à travers la représentation diplomatique à Niamey. Il a en outre particulièrement remercié les avocats maliens en l’occurrence Me Mamadou Konaté, ceux du Niger et de toutes les bonnes volontés qui nous ont soutenu dans l’épreuve.
Selon lui, RFI et reporter sans frontière avec Léonard Vincent, les autorités françaises et européennes sont aussi à saluer et à encourager. Leur persévérance, dira-t-il, a payé.
Le ministre de la Communication du Niger, Ben Oumar, les autorités judiciaires et l’ensemble des médias du Niger pour leurs efforts gigantesques à la libération de Moussa Kaka ont aussi été félicités.
Cependant, tiendra-t-il à ajouter «la lutte continue parce que un an et 17 jours en prison c’est trop». La question qui se pose aujourd’hui est de savoir ce que nous allons faire pour réparer ce préjudice ; ce que nous allons faire pour que la liberté recouvrée soit totale et non provisoire et enfin ce que nous allons faire pour protéger les journalistes ? Le président de l’UJAO rappela en effet aux journalistes maliens que dans la foulée des répressions, un autre confrère du Niger, le Directeur de publication du journal «Le Canard Déchaîné», est en exil au Mali depuis le 31 août 2008.
Concernant ce cas, le président Ibrahim Famakan Coulibaly tiendra à «remercier les autorités maliennes qui savent qu’il est sous notre protection, même si elles n’ont rien fait financièrement».
Quant à la plainte de RFI contre notre confrère malien «L’Aube», le président de l’UJAO estime que c’est aussi une nouvelle préoccupation pour lui. En effet, dira-t-il, «il est difficilement concevable de faire la médiation avec RFI pour libérer Moussa Kaka et ne pas agir entre RFI et L’Aube».
Selon le président Ibrahim Famakan Coulibaly, «nous devons nous dresser comme un seul homme pour ces trois situations à savoir la liberté totale pour Moussa Kaka, le retour décent de Abdoulaye Tiémoko à Niamey et réussir la médiation entre RFI et L’Aube». Parlant de son mandat à la tête de l’UJAO, Ibrahim Famakan Coulibaly a fait savoir que la présidence malienne a permis d’avoir un projet de renforcement des capacités de l’UJAO. Selon lui, ce projet avait très mal démarré avec le premier coordonnateur, mais aujourd’hui des ateliers sous-régionaux ont été réalisés et aussi des revues.
Le point le plus important, fera-t-il savoir, c’est l’acquisition d’une Land Cruiser pour la première fois de sa création en 1986. Il a en outre profité de la conférence de presse pour présenter aux journalistes maliens «la convention collective des journalistes qui vient d’être finalisée par l’atelier des 17, 18 et 19 septembre 2008» avec l’appui financier de la CEDEAO, de FIJ, de l’OIF, l’OMAES, le FAFPA et de la technicité des spécialistes belges, sénégalais et maliens.
Pour le président de l’UJAO «il nous faut resserrer les rangs pour aller à la signature».
Birama Fall
13 Octobre 2008