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Avec l’urbanisation galopante du District, les autorités politiques et administratives sont obligées de revoir non seulement le plan d’urbanisation, mais aussi la façon dont l’espace public est occupé. Et c’est à cela qu’on s’atèle activement tant au niveau de la Mairie du District que des mairies des communes.

C’est un choix qu’elles ont fait qui, du reste a toujours des conséquences sur l’activité économique, puisque la libération du domaine public se fait toujours à la douleurs de certains occupants considérés anarchiques aujourd’hui, en raison des nouvelles donnes.

Cela s’explique par le fait que nombre de mairies, pour générer davantage de ressources, ont autorisé l’occupation des espaces publics. En raison de ces pratiques, le District connaît un engorgement sous précédant aujourd’hui. Les différentes autorités ont alors compris qu’on ne pouvait continuer à rester indifférent ou impuissant face à de telles situations.

AUTRES EXPLICATIONS DE L’ANARCHIE

Le désordre qu’on observe dans la circulation routière, notamment au centre-ville et plus précisément au coeur du marché et à ses alentours s’explique en partie par l’incivisme notoire des occupants des trottoirs.
En effet, en raison de l’autorisation provisoire dont ils bénéficient, ils s’installent royalement en terrain conquis occupant généralement la totalité des trottoirs, si bien que nulle place n’est laissée aux piétons qui sont obligés alors de d’emprunter la voie réservée au automobiles, obstruant du coup la circulation routière. Consécutivement à une telle habitude, les accidents de la circulation routière sont fréquents, surtout à un moment où, avec la floraison de motos grosses cylindrées, les jeunes, à longueur de journée, circulent à tombeau ouvert.

LA DETERMINATION DES AUTORITES

On assiste, ces temps-ci à des offensives tous azimuts des autorités du District et des Communes dans le cadre de la libération du domaine public. Cela est perceptible déjà à plusieurs niveaux. Déjà, avec l’aménagement du rail-da, les commerçants détaillants se résignent progressivement, surtout qu’ils disposent, à présent de très peu d’espace.

En ce moment, ils ne peuvent que sillonner les alentours. A cela, il faut ajouter l’offensive récente aux alentours de l’Assemblée Nationale, de la maison des Artisans, et à la devanture de la grande mosquée. Pour le moment, cela semble être des actions réussies, puisque pendant plusieurs jours, les commerçants détaillants ne parviennent plus à exercer leurs activités.

Les trottoirs sont libérés de par et d’autre du goudron entre l’Assemblée Nationale et la Grande mosquée et à l’Ouest de la Maison des artisans. Ce qui permet de réduire les difficultés liées à la fluidité de la circulation routière.

Le vendredi 13 Mai, les forces chargées du maintien de l’ordre ont manifesté leur détermination à préserver les acquis. C’était vers 17 heures, entre la Maison des Artisans et l’Assemblée Nationale. Ici, elles ont eu maille à partir avec des détaillants qui, sous le coup de la colère, ont vivement riposté par des jets de cailloux.

A l’issue du ping-pong qui s’est étalé dans le temps, des agents de l’ordre public ont été blessés. Cela explique la délicatesse de la libération de l’espace public dans les environs du rail-da. Ce prolongement du grand marché, à en croire les commerçants détaillants, est un point de vente stratégique où l’affluence des clients est continuelle. C’est cela qui explique la détermination, voire l’entêtement des commerçants à y demeurer.

Au regard de cette prédisposition des commerçants détaillants, un suivi régulier s’impose. Rappelons qu’on a longtemps hésité par rapport à l’exécution de la mission de libération du domaine public aux environs du rail-da. Toutes les initiatives entreprises jusqu’ici s’étaient révélées infructueuses. Mais, il semble que les récentes feront tâche d’huile, pourvu qu’il n’y ait pas de relâchement d’efforts.

On comprend ainsi que les idées reçues selon lesquelles il y a nécessité de montrer d’abord là où recaser les commerçants détaillants occupant les trottoirs sont révolues. De même que cette autre, selon laquelle ils sont des chefs de familles nourrissant de nombreuses bouches, à un moment où le chômage est persistant.

Ce sont les mairies qui perdent ainsi une part de leurs taxes à partir des déguerpissements. Cela représente un manque à gagner, certes qu’il faudra certainement pas leur ambition de travailler à assainir la ville à y rendre la circulation plus fluide.

A la longue, il y aura sans doute moins de banditisme quand on sait que des postes de police sont déjà opérationnels entre l’Assemblée nationale et la grande mosquée.

Moussa SOW

16 mai 2005