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La Cédéao a saisi l’occasion de la célébration du 53e anniversaire du 20 janvier pour tirer le bilan de sa participation dans la libération des régions du Nord du Mali. Pour le représentant spécial de la Cédéao au Mali, Cheaka Aboudou Touré, l’organisation sous-régionale a « pleinement joué sa partition dans la résolution de la crise malienne ».

Cheaka Aboudou Touré, le représentant spécial de la Cédéao au Mali, s’est entretenu le dimanche 19 janvier à la direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) avec des journalistes sur ce que la Cédéao a pu faire pour prévenir et résoudre la crise malienne.

A ses dires, bien avant le coup d’Etat et l’occupation des régions du Nord, la Cédéao a averti les autorités d’alors sur la gravité de l’heure au nord du Mali. Il a regretté que celles-ci avaient malheureusement répondu que tout allait bien et indiqué qu’il n’y avait pas de raison de s’inquiéter.

Selon M. Touré, après le coup d’Etat du 22 mars 2012, la Cédéao a d’abord œuvré pour établir l’Etat malien. Après, elle a travaillé pour qu’il y ait une intervention militaire afin de déloger les terroristes du MNLA et les jihadistes. A l’en croire, c’est à travers la Cédéao que la France a accepté d’intervenir au Mali.

Pour Cheaka Aboudou Touré, la Cédéao a pleinement joué son rôle dans la résolution de la crise et la libération du Nord du Mali. Il a fait savoir que ce sont les Etats-Unis qui ravitaillaient en eau, nourriture et carburant les troupes africaines qui avaient commencé la guerre sans dotation. A ses dires, les Etats-Unis ravitaillaient également la France en carburant.

M. Touré a fait comprendre que ce n’est pas forcément les rafales françaises qui ont libéré le Nord mais, a-t-il fait remarquer, les troupes africaines ont aussi mouillé le maillot pour que les régions du Nord du Mali soient recouvrées.

Sidiki Doumbia

Les Echos du 22 Janvier 2014