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L’excision ou les mutilations génitales féminines (MGF) est le nom générique donné à différentes pratiques traditionnelles qui entraînent l’ablation d’organes génitaux féminins. Bien que plusieurs justifications soient données pour le maintien de telles pratiques, elle semble liée essentiellement au désir d’assujettir les femmes et de contrôler leur sexualité. En effet les hommes historiquement en sont les initiateurs, et c’est un prétexte pour eux de préserver la fidélité des femmes.

La mutilation de l’appareil génital féminin est un rite millénaire. On ignore cependant où et pourquoi il s’est développé. L’excision représente actuellement pour les filles, avec le mariage, la cérémonie la plus importante de leur vie, ce n’est qu’après s’être soumises au rite de l’excision qu’elles deviennent des jeunes femmes et qu’elles sont pleinement acceptées et reconnues dans la communauté. L’excision est un sujet Tabou et les petites filles ne savent pas exactement ce qui les attend.

On leur fait miroiter une grande fête et beaucoup de cadeaux ; la plus part ne se doute pas des souffrances atroces qu’elles vont endurer. L’excision fait partie de la vie de beaucoup de communautés africaines, comme chez nous, la communion ou la confirmation. Beaucoup de petites filles attendent avec impatience le jour de leur excision et sont par la suite très fières d’appartenir enfin à la communauté. Les raisons de l’excision sont différentes d’une région et d’une ethnie à l’autre. Beaucoup pensent à tort que l’islam prescrit l’excision.

La plus part des filles excisées sont marquées à vie dans leur chair et dans leur esprit. Nombreuses sont les victimes qui ne savent pas que leurs problèmes physiques et psychiques sont directement liés à l’excision.

Elles ne peuvent oublier le traumatisme et la douleur subis et beaucoup de petites filles décèdent des suites du choc de la douleur insoutenable ou d’une hémorragie. Nombre d’entre elles souffrent toute leur vie de douleurs chroniques. Chez les femmes ayant subi une infibulation, l’évacuation de l’urine, et l’écoulement du flux menstruel ne se font que difficilement.

L’excision est une pratique très ancienne chez nous au Mali. On nous fait croire que c’est un moyen de purification des filles qui leur permet d’être fidèles. Mais cela est-il vrai?

Moi je pense le contraire parce qu’il n’y a nul besoin de priver une fille d’une partie de son corps pour la purifier ou la rendre fidèle. La fidélité, une qualité personnelle liée à. une éducation de base avec des principes moraux bien déterminés qui façonnent le caractère et les comportements d’une fille.

Face aux conséquences néfastes de l’excision, moi je m’y oppose intégralement parce qu’il est démontré que cette pratique peut provoquer la stérilité chez les filles ou même donner des difficultés d’accouchement aux femmes.

Nous devons arrêtés et rester telle que nous sommes parce que le bon Dieu nous a crée ainsi : d’une part la religion l’admet comme une règle impérative qui justifie la purification d’une jeune fille en lui facilitant une bonne éducation ; mais la pratique de l’excision provoque de nombreux problèmes d’intimité chez la jeune femme et la condamne à subir très souvent la césarienne d’autre part. Les inconvénients de l’excision (Sida, M.s.t) doivent pousser les gens à arrêter cette pratique.

La Nouvelle Patrie du 24 Mai 2010.

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Un jour, les Maliennes sauront vivre sans l’excision

| Dans une trentaine de pays africains, l’excision reste dominante. Une collaboratrice d’Helvetas raconte le parcours qui l’a amenée à s’y opposer.

Elle se déplace lentement, avec la sérénité des montagnes en mouvement. «Il faut qu’on lui achète des baskets», répète Catherine Rollandin, au bureau lausannois d’Helvetas. Mariam Namogo a débarqué la veille de Bamako. En nu-pieds sous une pluie froide.

C’est le début d’un périple de dix jours qui, d’auditoires en salles de séminaire, emmènera cette Malienne de 48 ans de Genève à Bellinzone. En ce début de matinée, Mariam est glacée, claquée, mais n’en a cure. Dix jours, c’est peu pour sensibiliser les Suisses – dans la réalité des rencontres, surtout des Suissesses – à l’excision et à ses flots de souffrance.

En Afrique, les mutilations génitales sont coutumières dans une trentaine de pays. Les troubles qui en découlent restent pourtant sous-estimés. Aussi, en Europe, ce phénomène est facilement rangé parmi les anachronismes exotiques. Comme dit Mariam Namogo, «il est temps qu’on se frotte les esprits».

L’enjeu de son voyage est de taille. Depuis 2007, Mariam s’occupe du projet «Soutien aux initiatives locales contre l’excision» (SILE), mis sur pied à son initiative par Helvetas. Il est programmé sur une première période: 2009-2011.

Avec un budget conséquent: 1,17 million de francs. A mi-parcours, Mariam Namogo est en Suisse pour dresser un état des lieux à l’intention des bailleurs de fonds, parmi lesquels les Etats de Genève et de Vaud figurent en bonne place.

Mariam revêt pour ses conférences un boubou couleur ivoire en basin, épais coton brodé qui bruisse comme un vent de sable du Sahel. Depuis 2006, le gouvernement du Mali a intégré la question des mutilations génitales à l’«enquête de santé» qu’il mène régulièrement dans tout le pays.

Il en ressort que 85% des femmes en âge d’avoir des enfants (15-49 ans) ont été excisées. Mais une ligne partage le Mali en deux versants. Dans les plaines fertiles de l’Ouest et du Sud, la proportion culmine à 98% dans la région des Kayes, même à 93% à Bamako, la capitale, et encore à 92% à Ségou.

Dans les sables du Nord, parmi les Maures, les Kountas et les Touareg, la proportion bascule. Elle reste de 44% à Tombouctou (entre Sahel et Sahara). Mais au Nord-Est, elle s’écroule à 2% dans la région de Gao, à 1% dans celle de Kidal.

Pourtant, les habitants du Nord-Est et ceux du Sud-Ouest sont tout autant musulmans. Mais leur histoire n’est pas la même. Cette histoire, Mariam Namogo la connaît intimement. Combien de fois ne lui a-t-on pas raconté l’épopée d’un de ses arrière-grands-pères. Cet aïeul est sorti borgne et manchot du djihad lancé dans les années 1850 par El-Hadj Omar Saïdou Tall.

Parti de l’actuel Sénégal, ce conquérant toucouleur a étendu vers l’Est un empire coranique en renversant des royaumes animistes. Dans cet espace culturel, les sabres de l’islam sont restés mêlés aux petits couteaux des «forgeronnes», comme on surnomme les exciseuses.

Chez les Bambaras

Sur le chemin de son seigneur théocrate, l’ancêtre djihadiste des Namogo a emmené les siens des Kayes à Ségou. Là, cette famille de l’ethnie des Malinkés s’est vite fondue parmi les Bambaras. Le regard de Mariam se voile. Ségou, le Niger étal, ses berges immenses où les femmes étendent leurs lessives colorées…

Elle a grandi ici, dans le quartier de Bananisabakoro («Près des trois petits banians»), où les Namogo ont toujours leur «concession». Y vit modestement «une très grande famille», souligne Mariam: «Mes cinq papas avaient plusieurs femmes.» Cinq papas? «Chez nous, les frères du géniteur sont aussi des papas.»

Son vrai papa, si l’on ose dire, n’a pris qu’une épouse. «Une chance», estime Mariam, quatrième d’une fratrie de onze enfants. Le statut de sa mère, «grande battante, forte commerçante», l’a amenée à se «sentir plus autonome, plus libre».

Tout en faisant sa part des mille corvées de la concession, elle a poursuivi ses études. Jusqu’à Bamako, malgré son mariage à 19 ans avec Adama, prof à l’école secondaire, et malgré la naissance de Mahamadou, à 21 ans. «A midi, je revenais de l’Ecole nationale d’administration pour la tétée, avant d’y retourner jusqu’au soir.»

Son époux décède quatorze jours après la naissance d’un troisième enfant, Alphonsin. «Je n’avais pas le choix. J’ai redoublé de force et de courage.» Mariam conciliera travail et études, sans songer à se remarier. Cela aurait pu prétériter les deux garçons restants, Mahamadou étant mort dans sa troisième année. Oumar, deuxième né, étudie au Canada, tandis qu’Alphonsin est à l’Université de Dakar.

Et l’excision, Mariam l’a-t-elle subie? «Je préfère garder ces choses pour moi.» Mais elle reconnaît que cette coutume lui a longtemps semblé relever de l’ordre du monde, un facteur d’intégration sociale. «Dans notre imaginaire, il y a un peu d’homme chez la femme, et un peu de femme chez l’homme.»

D’où la circoncision du prépuce et l’excision du clitoris et des lèvres vaginales. Peut-être pour contourner la résistance des adolescentes, l’opération se pratique toujours davantage sur les enfants avant l’âge de 5 ans. Selon la statistique malienne, à 14 ans, 84% des filles ont déjà été excisées.

Minata, encore «sale»

Il y a quelques années, une excision en groupe, comme cela se fait souvent, a profondément marqué Mariam: «Une de mes nièces était dans ce groupe avec une de ses amies, Minata. Au retour des fillettes, les femmes ont dit que Minata était encore «sale» et que l’opération devrait être renouvelée une semaine plus tard. Minata n’est jamais revenue de cette seconde fois, et ma nièce a posé beaucoup de questions.»

Déjà au service d’Helvetas après avoir longtemps travaillé pour une ONG canadienne, Mariam a conçu peu après un projet contre l’excision. Sa démarche va pas à pas. Huit villages ont déjà signé une convention par laquelle ils s’engagent à renoncer à cette pratique; 15 autres songent à suivre; 2000 personnes ont signé une déclaration de renonciation personnelle; cinq exciseuses ont rejoint le programme…

Cependant, sur le plan national, les islamistes combattent toute évolution du code de la famille et le Mali reste l’ultime pays de sa région à ne pas avoir adopté de loi contre l’excision. Mais, comme une montagne en mouvement, Mariam ne déviera pas de son chemin.

Daniel Audétat

24 Heures

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Circoncision, excision, mariage : « Nous devons faire échec aux agressions occidentales »

Tout n’est pas si mauvais dans nos mœurs et traditions comme les Occidentaux s’échinent à nous le faire admettre en nous proposant une lecture et une perception déformée de nos réalités sociologiques. Daouda Famara Diarra de l’Association Yèrèwolo-Ton propose au débat cet essai de réponses aux thèses occidentales.

La circoncision et son corollaire l’excision et tant d’autres coutumes sont des pratiques qui créent chez nous le sentiment de continuité historique vécu par l’ensemble de nos collectivités : Bobo, Somonon, Dogon, Malinké, Bamana, Soninké, Miniankan, Peul, Sénoufo, Sonrhai, etc.

Ce sentiment permet à notre peuple de prendre conscience de son existence depuis les époques les plus reculées de la préhistoire, de savoir son influence sur le monde sémitique et les religions monothéistes et, enfin, de s’identifier et de se distinguer d’une populace. Ne dit-on pas qu’un peuple sans conscience historique n’est qu’une populace.

La culture occidentale n’a qu’une seule ambition en Afrique noire : couper nos peuples de leur glorieux passé ancestral par l’agression la plus barbare sur nos mœurs et coutumes en détruisant purement et simplement notre conscience historique dans le dessein de nous abâtardir et de nous asservir davantage. Cette invasion a eu pour seuil de départ l’école coloniale, c’est de là qu’on ingurgite à l’enfant noir une bonne dose de complexe culturel en le manipulant contre sa propre ombre.

Ainsi, le cri d’alarme lancé par les occidentaux sur le faible taux de scolarisation au Mali, supposerait que ce pays résiste mieux encore à cette invasion culturelle : son peuple tient à sa langue, à ses coutumes et à ses valeurs ancestrales. Montesquieu disait « tant qu’un peuple vaincu n’a pas pu perdre sa langue, il peut garder l’espoir »

Alors, nous devons nous défaire maintenant d’un système d’éducation qui n’enseigne à nos enfants que la langue de nos anciens maîtres. Parler français n’est ni une forme d’évolution, ni une forme de progrès. Il est aisé de comprendre âprement qu’aucun enfant scolarisé, depuis la première année de notre accession à la souveraineté nationale et jusqu’à nos jours, ne sait ou n’a pu fabriquer un clou ou une aiguille pour contribuer favorablement au développement du pays.

Chacun étant paria de cette assimilation culturelle, se complait misérablement dans un verbiage creux, ne sachant ni créer ni produire. La jeunesse en tant que moteur du progrès et du développement, ne sachant elle aussi que parler français et se montrer coquette et pédante sans aucune forme de production ou de création, se voit paralysée, acculturée et condamné au chaumage.

Découvrons notre vérité historique à travers une étude sur nos mœurs et coutumes en améliorant notre système éducatif par l’introduction de nos langues dans notre système éducatif, nous chercherons aussi à connaître nos mœurs et nos coutumes qui ont créé chez nous un sentiment de cohésion sociale et ont été un rempart de sécurité pour l’équilibre de nos collectivités.

Nous découvrons enfin de compte notre vérité historique en passant par la connaissance superficielle de nos mœurs et de nos ancêtres à une connaissance rationnelle de ce qu’ils ont élaboré, pour pouvoir nous justifier sur le podium culturel mondial.

Au lieu de fouler au sol naïvement nos valeurs ancestrales, nous pouvons plutôt contribuer avec ce patrimoine à l’édification de l’humanité. Nous devons, à cet effet, arrêter à tout prix l’agression culturelle orchestrée par des institutions spécialisées contre nos brillantes valeurs civilisationnelles et millénaires et qui sont des facteurs essentiels d’équilibres social sur les plans moral, éthique, économique, politique et militaire.
Les comportements négatifs et d’auto démolition de nos pseudo intellectuels.

L’assimilation culturelle à travers l’école a eu un impact sérieux sur la conscience noire. La perte de notre sentiment d’être des hommes libres et capables de créativité, la négation ou le rejet de soi et tant d’autres comportements négatifs ont engendré non seulement notre défaite face au progrès et au développement, mais aussi notre mentalité d’auto démolition.

Il est effarouchant de voir, par exemple sur le petit écran, des scénarios montés par des Maliens mêmes, prétextant combattre les coutumes de l’excision et mariage successoral, qui fustigent à coups de critiques blâmables et mensongère nos traditions ancestrales qu’ils comprennent mal. Peut-on à cet effet avouer que la politique visant à assimiler culturellement le nègre à atteindre ses objectifs ?

Ou y a-t-il lieu de reposer la question sur la conception biblique de la Genèse qui désigne les noirs comme les descendants de Cham, une race maudite condamnée à l’esclavage et irresponsables de quoi que ce soit ?

En réalité, nos hommes dits intellectuels (qui sont ceux qui articulent simplement le français sans aucun autre critère à la base) n’hésitent pas, eux aussi, en défendant un salaire, un poste ou un privilège d’obtenir un billet d’avion Bamako -Paris- Bamako, à s’exposer et pis, à démolir les règles vitales et structurelles de nos sociétés.

Oeuvrons plutôt pour restaurer notre conscience historique, ciment de notre cohésion et de notre sentiment d’appartenir à une même communauté pleine de bonnes mœurs et de coutumes ; passe nécessairement par un exercice rigoureux d’apprentissage à nous découvrir nous même, à nous aimer et à nous faire confiance et à nous réévaluer suivant d’autres critères et d’autres éléments d’appréciation viables.

C’est par cet exercice et cette étude pertinente que nous échapperons à la prostitution culturelle et nous nous rendrons compte que nos aïeux n’étaient pas des sauvages et n’étaient pas aussi cruels jusqu’à mutiler leurs propres filles ou à les considérer comme des simples biens d’héritage, et bien calomnies en vogue.

L’offensive occidentale tant sur le plan intellectuel que sur le plan matériel, est dirigé notamment contre nos femmes parce que la femme est le pilier de la famille et la première éducatrice de nos enfants. Les institutions montées par l’Occident et leurs organes de propagande essayent alors de pousser nos femmes à délaisser progressivement nos bonnes mœurs et nos valeurs morales pour se laisser gagner par des idées de libertinage et de dépravation.

Ils ont commencé à combattre le mariage, l’excision et comptent poursuivre leur offensive. Par contre, quand on essaie de bien étudier et de comprendre nos mœurs et coutume, nous y découvrirons notre sérénité et notre équilibre psychologique.

Cela est très important, nous devons nous inciter à nous accrocher aux principes et valeurs de notre société et ne pas nous laisser entraîner dans la course au superflu, aux apparences qui prévalent dans les sociétés matérialistes vidées de toute spiritualité. Les supports de cette culture sans racine né d’un melting-pot tentent de nous vider de notre énergie pour enfin nous engloutir dans une civilisation décadente et nous soumettre à des systèmes étranger.

Le mariage successoral

Dans notre société, la mort est un facteur qui met irrémédiablement fin à un contrat de mariage entre deux conjoints, mais elle ne peut cependant pas effacer les bons rapports que l’un d’eux aura à entretenir durant la vie du conjugale. Ainsi dit ce dicton populaire : « La cause d’une union entre deux personnes n’est pas forcement la raison de leur division ».

Le problème de la protection de la femme, de la mère et de l’enfant demeure ainsi posé une fois que décède l’un des deux époux. La tradition exige à cet effet que la veuve (quand le mari meurt) avec un ou plusieurs enfants reste toujours un membre à part entière du foyer. Le divorce lui est d’abord signalé en le ramenant à sa famille ou à son clan tout en formulant une nouvelle demande de mariage avec l’un des frères qu’elle aura elle-même choisi.

Il en est de même quand la femme décède. On propose au mari l’une des sœurs consentante de son ex-épouse. La femme ainsi épousée à partir de cette forme traditionnelle de mariage est vulgairement nommée « la femme héritée », alors que la réalité étant tout autre, exclut toute forme d’oppression ou de contrainte comme l’imaginent certains.

Les détracteurs de nos coutumes

L’objet réel de cette conception traditionnelle de mariage par succession demeure le maintien du lien établi au préalable par ce mariage entre les familles ou les clans, la protection de la femme contre une nouvelle aventure et celle de la mère et de l’enfant contre une éventuelle séparation. Le but visé n’est ni pour avilir le sexe féminin, ni pour l’asservir.

Il est tout à fait agréable que des femmes dites regrettable que des femmes dites émancipée crient à l’injustice contre ces mesures salutaires établies par nos sociétés qu’elles trouvent par archaïques et contraignantes.

Qu’elles sachent que le mariage n’est pas cependant une union qui se fonde simplement sur le seul plaisir charnel qui dévale comme une avalanche de neige une fois que mari décède, la femme alors plie ses bagages avec l’héritage en main et entre chez son père comme on le dit bien souvent : « l’âne est mort, fini ses pets »

Le mariage coutumier, religieux et le mariage civil

Nul n’est sans savoir qu’au Mali, nous sommes tous contraints à nous marier au moins deux fois avec la même femme : devant le chef coutumier ou religieux et devant l’officier d’État civil.

Le mariage coutumier est célébré par des personnes influentes des deux époux elles seront désormais impliquée dans l’évolution de leur vie conjugale pour le meilleur et pour le pire : baptême, décès, conflits, réconciliation, divorce, etc. qu’il ait un bonheur ou un malheur dans le foyer, elles seront chaque fois saisies pour dire leurs mots.

Par contre, le mariage dit civil est célébré par un officier d’État civil que rien ne lie aux mariés, il remplit, dans l’exercice de sa fonction, une simple formalité administrative et ignore par la suite ce qu’adviendra de ce mariage car, il ne se sent pratiquement responsable de rien, ni de prêt ni de loin.

La loi étant l’expression de la volonté générale doit privilégier le mariage coutumier ou l’officialiser. Le mariage dit civil étant vidé de toute forme de spiritualité, ne répond ni à l’aspiration aux vœux de la collectivité parce qu’il est inefficace et est à la base aujourd’hui du nombre croissant des divorces.

Le mariage, comme le veulent certaines femmes pour ainsi l’imposer à notre société, ne peut pas être seulement d’un acte formel devant un officier civil pour les rassurer de leur expropriation de l’héritage quand leurs maris décèdent.

La pratique de l’excision et de la circoncision

La pratique de l’excision et de la circoncision tire leurs origines dans les religions primitives de l’Afrique noire, berceau de l’humanité et de grandes civilisations. Ces religions, divines au départ, sont devenues au fil des époques paganistes par des pratiques rituelles maladroites ou exagérées mais, elles ont cependant conservé certaines prescriptions que nous trouvons actuellement en émulsion dans nos mœurs et coutumes et qui s’accommodent bien avec les règles islamiques tels que les rites du mariage, les peines prévues en cas de viol et l’interdiction de l’adultère et de la fornication…

La conception de l’androgynie fondement ontologique de l’excision et de la circoncision.

la cosmogonie africaine, notamment chez nos peuples Dogon, Bambara, Minianka etc. se fonde, quand à l’origine de l’homme et de la femme, sur la légende de l’androgynie, un être qui unissait l’homme par un seul corps et à partir duquel seraient dérivés le mâle et la femelle. Le clitoris, organe caverneux, turgescent et érectile, est un sexe mal en miniature chez la femme.

L’excision est donc un acte purificateur qui ampute ce que la femme a de mâle (le clitoris), tandis que la circoncision est, elle aussi, un acte de purification mais symbolique, qui enlève le prépuce supposé être ce que mâle peut avoir de femelle. Ces pratiques permettent aux deux sexes d’éviter le fléchissement de l’un vers l’autre, et s’accompagne en milieux traditionnels par une séance de dressage, d’éducation psychologique puis civique et morale.

L’initiation se déroule dans un vestibule « blon » qui devient une véritable école traditionnelle d’où les initiés prennent le nom de « blon konon den » et apprennent les règles qui régissent la société dans laquelle ils vivent, puis la vie en collectivité contraire à la vie individuelle actuelle qui se caractérise de plus en plus par le rejet de l’homme par l’homme.

Ils apprennent aussi les formes d’épreuves liées à leur appartenance sociale. Les garçons apprennent par exemple à affronter les dangers de l’incendie, à braver la faim et la soif, à respecter leurs aînés et les personnes âgées, à respecter aussi leurs sentiments et à ne point commettre d’adultère ou de viol.

Ils sont placés sous la surveillance d’un chef spirituel « niéma-kala » le (bâtonnier) de la caste des forgerons. Ce surveillant encore appelé « zéma » ou pilier, leur prodigue tous les soins qui leur sont nécessaires en matière de santé, de société, de morale ou de spiritualité.

Les filles sont placées sous l’encadrement d’une « mère vigile » spirituellement toute puissante et de la caste des forgerons, qui leur enseigne les secrets propres à leur rôles de femme dans la société et dans la vie courante.

Les non circoncis « bila – koro » n’ont pas le droit de franchir le vestibule des initiés qui sont leurs aînés ; ils seront punis pour leur imprudence et leur témérité, cette punition « lafali » consiste à leur faire manger jusqu’à satiété.

Les initiés garçons et filles, après leur phase d’éducation et de formation, se marient aussi tôt et sont directement enrôlés dans la vie communautaire. Ils ont désormais droit à la confiance, au respect aux secrets et les garçons peuvent adhérer aux sociétés secrètes comme le « komon » et le « naman ». Ils sont aussi droit à la parole dans les assemblées et peuvent êtres élus ou coptés pour différentes responsabilités.

L’importance des pratiques de l’excision et de la circoncision

Le clitoris provoque par frottement la dilatation du vagin et une prise de sensation souvent suivie d’éjaculation, cela favorise chez la femme un véritable comportement hermaphrodite. L’excision, qui consiste à enlever le clitoris, permet d’éviter à la femme de telles excitations inopinées ou l’émergence de comportements sexuels exagérés nuisant à son honneur. Dans certaines zones côtières (chez les baoulés !) les femmes comme pour échapper aux douleurs des excitations, se font masser le clitoris avec du piment macéré durant une ou deux semaines pour le mettre hors d’usage.

C’est pour ces différentes raisons que le Prophète Mohamed (PSL) valida la circoncision et son corollaire l’excision comme des actes de purification, et un honneur particulier envers et pour la femme. Il recommandait en son temps de se militer à l’ablation du clitoris, sans toucher aux lèvres, comme cela se pratique dans la vallée du Nil.

La conception de nos ancêtres, qui combattent le libertinage et l’homosexualité par la purification des deux sexes par l’excision et la circoncision, se justifie aisément lorsqu’en tant qu’organe, ce sexe en miniature chez la femme ne peut rester inactif sans favoriser, comme le sexe môle, la sécrétion des liquides organiques dans le milieu intérieur modifiant plus ou moins le comportement sexuel du sujet. Claude Bernard disait que le corps humain n’est pas une simple juxtaposition d’organes.

Cette sécrétion peut être la testostérone, une hormone qui est à la base des caractères secondaires mâles provoquant chez la femelle et contrairement à sa nature, des perturbations plus ou moins apparentes sur son comportement ou son caractère transmis de parents en fils. Ainsi, certaines personnes issues des parents incirconcis, se sentent prisonnières de leur nature et désirent transmuter d’un sexe vers un autre.

Enfin, nous comprenons que par les pratiques de l’excision, de la circoncision et leurs rites cérémonieux que connaissent nos sociétés, l’homme se sent moralement et psychologiquement ne sécurité, sans la moindre crainte ni angoisse d’être trahi par sa propre nature. Les milieux qui ont été hostiles ou qui ont par contre ignoré ces pratiques, connaissent aujourd’hui les pratiques éhontées de la transe de l’homosexualité et qui s’affirment de jour en jour. Ils célèbrent actuellement une journée dite « fierté d’être homosexuel ».

Cette fausse fierté démontre l’influence du mal qui est l’incirconcision et les impressions néfastes d’un esprit dit évolué vidé de toute spiritualité qui agissent sur eux. En maintenant nos pratiques de l’excision et de la circoncision, nus préservons nos valeurs ancestrales et humaines, et nous lutteront contre les pratiques honteuses du chaos sexuel.

L’influence noire sur le monde sémitique

Les pratiques de l’excision et de circoncision sont d’origines typiquement africaines. Les corps des tombes prédynastiques, étudiées par Eliot Smith, ont prouvé qu’elles existaient déjà. Étant lié à la conception androgyne de l’homme, la circoncision implique l’excision qui a été elle aussi constatées sur les momies et dont les pratiques sont confirmées par Strabon (auteur grec qui étudia en Égypte) dans le livre II d’Hérodote à la page 37. Hérodote, historien grec (du Vème siècle environ avant JC) fait foi du reste dans ses dispositions sur l’histoire dans son livre II à la page 1014, que la présence de la circoncision dans le monde sémitique relève une influence très ancienne d monde noir sur celui-ci.

Il est aussi écrit qu’Abraham (3000 ans avant JC) connu ces pratiques en Égypte avec des forgerons noirs et subits l’acte alors qu’il était octogénaire. Dieu lui accorda ainsi une progéniture, d’abord avec Agar, la fille noire du forgeron qui le circoncit, puis avec Sara sa première épouse qui été restée jusque là stérile.

Il établit enfin ces pratiques comme une forme d’alliance avec toute la descendance d’Abraham. Par son fils Ismaël, Abraham alors transmit l’excision et la circoncision au Arabes, puis aux Hébreux par son fils Isaac.

Si la conception de l’androgynie est le fondement anthologique de a circoncision selon la légende africaine, cette influence s’étendit sur le monde sémitique et ses formes de croyance.

L’Islam, le Judaïsme et le Christianisme reconnurent que l’homme et la femme ont été créés à partir d’un seul être qui était Adam. Le Coran enseigne à ce sujet : « ô hommes, craignez votre Seigneur qui vous a créés à partir d’un seul être (Adam), et a créé de celui-ci son épouse (Eve) et a fait rependre à partir de ces deux une multitude d’hommes et de femmes » Chapitre IV, V : 1

Enfin, pourquoi l’Occident combat-il les pratiques de l’excision. L’Occident a subit, depuis la première moitié du IIème siècle, une forme influence du christianisme ; il se réclame d’ailleurs d’une civilisation judéo-chrétienne. Le christianisme, suivant les enseignements de Paul qui s’est auto proclamé apôtre, aboli les pratiques l’excision et de la circoncision par la théorie de la rédemption à Jésus Christ destinée par son sang à être victime propitiatoire et pour sauver tous ceux qui ont la foi en lui.

Il est alors tout à fait moins surprenant que la culture occidentale, qui s’identifie au catholicisme, invente des raisons en profitant bien sûr de son hégémonie et de sa puissance financière pour disqualifier les pratiques de l’excision et de la circoncision qui sont considérées maintenant comme une valeur de la civilisation négro musulmane.

Le combat est loin d’être une défense des droits de la femme ou une question salutaire ; c’est surtout et avant tout une suite logique de combat ayant opposé christianisme et islam, la race dite civilisée et seule dite inférieure ou paria de la civilisation occidentale.

Ces Occidentaux ont toujours minimisé les capacités culturelles de l’homme noir et nient toutes ces valeurs en voyant en lui que le sauvage. Ils soutiennent et financent des organisations et associations pour combattre ce qui doit être l’identité de l’homme noir et sa ferté sur le podium culturel mondial. Ces organisations et associations sont dirigées et animées par des noirs instruits suivant les besoins que l’Occident attend d’eux. Ces névroses de l’Occident affichent un réel complexe culturel.

Les pratiques de l’excision et de la circoncision ont contribué, par leur importance, à l’équilibre de nos sociétés et de nos collectivités du point de vue éthique, moral, culturel, économique et militaire. Contrairement aux calomnies que colportent ses détracteurs, l’excision, telle qu’elle se pratique chez nous, n’a jamais été mortelle ; elle n’a jamais été non plus une forme de violence intentionnée par nos ancêtres sur la femme dans le dessein de l’avenir ou de lui nuire.

Il est historiquement prouvé que les peuples qui ont ignoré ou repoussé l’excision se sont exposés au libertinage et à l’homosexualité. C’est aussi par l’excision que l’Afrique pourra sauver l’Europe et l’Amérique de leur chaos sexuels. Cela est clair et certain. Au moment où Abraham reçut l’ordre divin de descendre en Egypte pour se circoncire, les peuples incirconcis de Loth, notamment ceux de Sodome et de Gomor, persévéraient dans l’homosexualité. Ils accusaient Loth et ceux qui l’ont suivi de « gens qui se purifient ». C’est ainsi qu’ils furent atteints par la rigueur divine : un cataclysme sévère les anéantit à jamais.

A NFa DIALLO

Le National du 24 Mai 2010.