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Le Mali est en convalescence économique, car le pays vient de traverser une période cruciale avec l’augmentation désordonnée des produits de première nécessité.

Cette situation s’est fait sentir sur le panier de la ménagère. Et voilà une autre période de déséquilibre qui pointe à l’horizon et impose ses lois aux uns et aux autres.

C’est la fête du 31 décembre en passant par le Noël et ensuite la fête de Tabaski. La fête de Noël est appelée fête de cadeaux, le 31 décembre fête des poules, la Tabaski fête des moutons. Les chefs de famille, pour échapper aux critiques de membres de la famille, font souvent l’impossible pour subvenir à certains besoins.

A travers nos investigations sur certains marchés de la place, nous avons constaté que sur le marché de Daoudabougou le kg de riz varie entre 250F à 275FCFA. Ce même prix est constaté sur les marchés de Sogoniko et certains marchés de Niamakoro où le sac de 100 kg varie entre 26.000F à 27.500 CFA.

Pour le mil sorgho, le petit mil et le maïs, le kg varie entre 200 F et 150 FCFA selon que qu’il soit décortiqué ou non dans la plupart des cas. On relève aussi que certains vendent le kg de ces mêmes céréales à 125F CFA à l’état brut.

C’est par exemple le cas de l’ancien marché de Niamakoro. Pour le haricot, le kg varie entre 200 à 275FCFA. En ce qui concerne le prix des poulets, il varie entre 1400F à 3 000F CFA.

Sur le nouveau site de marché des moutons sis à Faladié derrière la Tour d’Afrique en empruntant la grande voie qui passe devant le cimetière de Niamakoro, le prix des moutons varie entre 22.500F à 60.000 FCFA.

Il y a aussi des gens qui achètent et revendent sur place. Ils sont un peu chers par rapport à ceux qui les amènent de l’intérieur du pays. On a constaté sur ce marché, qu’il n’y a pas assez d’affluence.

Selon certains, ce nouveau site est plus idéal que l’ancien parce qu’il est plus proche du centre ville. Pour ce vendeur venu de Koro, les clients tardent à venir.

Cela fait deux jours de suite que je n’ai rien vendu alors que je dois faire des dépenses chaque jour pour nourrir mes moutons” a-t-il dit. Et d’après ce vendeur, les clients arrivent au compte goutte.

Tu peux faire toute la journée sans avoir un client” déclare-t-il. Les quelques acheteurs, qu’on a pu approcher trouvent que le prix est un peu élevé.

C’est le cas de cette dame qui a acheté son mouton à 50.000 FCFA et qui trouve que ce prix est assez élevé vu le coût de la vie actuelle.

Et sur les quelques rares points de vente dans les quartiers, c’est presque le même prix. Certains chefs de famille payent leurs moutons et confient la garde au vendeur moyennant une somme forfaitaire.

Et d’autres chefs de famille qu’on a approchés dans les quartiers disent qu’ils préfèrent attendre l’approche de la fête pour s’acquitter de cette obligation familiale pour ne pas voir ses efforts anéantis en raison de l’intention malveillante de certaines personnes.

Togola

20 décembre 2005