La Commissaire à la sécurité alimentaire, Mme Lansry Nana Naya Haïdara et le Gouverneur intérimaire du District, Ibrahima Féfé Koné, ont rencontré hier dans la salle de réunion du gouvernorat du district de Bamako les associations qui ont eu à bénéficier des banques de céréales.
Il s’agissait pour le commissaire à la sécurité alimentaire, après avoir su gérer la crise alimentaire en installant plus de 200 banques de céréales à travers le pays, des distributions gratuites et des ventes d’intervention, de connaître l’évolution de ces banques et les problèmes auxquels les associations font face pour leur gestion.
En effet, elles étaient plus d’une vingtaine d’associations à participer à cette réunion. A les croire, elles n’ont pas eu de problème majeur face à la gestion des banques de céréales. Mais elles font toutes face à un problème de vente des stocks existants.
Cela est dû au fait que le prix des céréales a chuté sur le marché national. La commissaire leur a alors demandé de garder leurs stocks pour prévenir l’avenir. Il y a lieu aussi de souligner qu’au cours de cette rencontre, il a été révélé que certaines associations bénéficiaires n’avaient pas compris l’esprit des banques de céréales, car après avoir vendu leurs stocks, elles se sont mises à exercer avec ce fonds d’autres activités génératrices de revenus comme le commerce du savon ou de bétail.
Chose que Mme Lansry Nana Haïdara n’a pas cautionnée. Pour elle, cette idée est contraire aux objectifs des banques de céréales qui sont de faciliter l’accès des céréales aux plus démunis et à tout moment pendant les périodes de crise alimentaire.
Elle a alors suggéré à ces associations qui ont bifurqué, dans le commerce, de reconstituer le plus vite possible leurs banques de céréales ou de faire face aux mesures coercitives contenues dans le protocole d’accord signé par toutes les parties qui définissent les modalités de fonctionnement des banques de céréales.
Kassim THERA
16 décembre 2005.