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Aux côtés des Togolais réfugiés au Mali on remarquait la présence de quelques démocrates maliens dont Djiguiba Kéïta dit PPR du PARENA, Bintou Maïga du mouvement des femmes PARENA, Mamoutou Thiam de la Fondation Cabral, Soumaïla Bayni Traoré du Conseil National des Jeunes du Mali etc.

Sur les banderoles et pancartes tenus par les manifestants, on pouvait lire des slogans comme : « Non aux coups d’Etat, Oui au respect de la légalité constitutionnelle »; « Le peuple malien solidaire au peuple togolais martyr »; « Non à la dictature héréditaire », « Eyadéma, voleur », « Trop c’est trop »… L’itinéraire choisi par les manifestants était : Du palais des Congrès en passant devant le siège de l’U.E, à la Pyramide du Souvenir en passant par Square Patrice Lumumba, le boulevard du peuple, l’Avenue de la Nation, l’Avenue de la Somme, l’Ambassade de France au Mali, la place de l’Indépendance pour s’achever sur le boulevard du 22 octobre 1946. Le choix de ces monuments, voies et rues n’était pas fortuit; ils sont les symboles de la liberté, de la démocratie, de l’intégration et de l’Unité Africaine.

MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS
Lorsque les manifestants criaient, chantaient la démission du fils de feu Gnassingbé, Faure, ce dernier avait déjà démissionné, la veille pour, dit-il, mieux se préparer pour affronter les élections présidentielles que l’Assemblée doit organiser dans les 60 jours qui suivent le décès du président, selon la constitution togolaise. La commission de l’Union Africaine par la voix de son président, M. Alpha Oumar Konaré, l’organisation Internationale de la francophonie etc, tous avaient condamné cette prise du pouvoir par la force.

C’est sous la pression externe et interne que Faure s’est retiré de la présidence, mais il promet de revenir. Son parti le RPT (Rassemblement du peuple Togolais l’a déjà investi comme son candidat aux futures élections présidentielles.
Les Togolais du Mali ont donc réagi, mais tardivement.

Daba Balla KEITA – 28 février 2005