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Par contre, les quartiers périphériques de Bamako font partie des localités du pays retenus par cette distribution gratuite à un moment où on assiste à une hausse sensible du prix des céréales. En plus de l’insécurité alimentaire, les quartiers périphériques de Bamako sont aussi confrontés en cette période de canicule à un problème crucial d’eau. Conscients de ces difficultés de survie parmi la population générale, les pouvoirs publics s’activent pour relever les multiples défis qui assaillent les uns et les autres. En effet ces temps-ci, au Mali, les problèmes socio-économiques ne cessent de se multiplier.

Or, aujourd’hui comme toujours, au sein de la population générale, on ne cesse de décrier l’extrême pauvreté des populations, malgré les efforts soutenus des autorités actuelles dans le cadre de la prise en charge des préoccupations socio-économiques. Ce sont là quelques difficultés majeures de la gouvernance démocratique au Mali. Face à ces problèmes relatifs à la survie des populations, les pouvoirs publics sont les premiers interpellés. Nous ne sommes pas à cette étape du processus où il faudra mettre l’accent sur le concept « gérer c’est prévenir » en raison de la diversité des problèmes existants. De façon générale on assiste à une gestion au quotidien des nombreux problèmes existants indépendamment des erreurs ou de la négligence des autorités.

L’INSECURITE ALIMENTAIRE
Assurer la sécurité alimentaire sur l’étendue du territoire national n’est pas un nouveau combat des autorités actuelles. L’économie malienne repose essentiellement sur l’agriculture et l’élevage qui représentent, malgré l’essor de l’exploitation minière, le créneau le plus porteur et où le plus grand nombre de la population active opère. Notre agriculture souffre d’un certain nombre de problèmes qui handicapent son intensification. Il s’agit entre autres des difficultés de la maîtrise de l’eau, des problèmes de coût des intrants agricoles et des difficultés liées à la faible mécanisation. Ce sont là des facteurs de sous-développement auxquels les autorités actuelles, inlassablement s’attèllent à trouver des solutions durables à travers, notamment la mise en oeuvre de multiples projets de développement rural le désenclavement intérieur et extérieur des efforts de maîtrise de l’eau.

Mais en attendant, force est de constater que l’invasion acridienne dont on minimisait beaucoup les conséquences sur l’économie nationale, les conditions de vie des populations, notamment rurales, compte pour beaucoup dans l’insécurité alimentaire que nous connaissons à présent. Les pouvoirs publics ont compris le danger qui plane sur de nombreux Maliens quant à leur survie. C’est pourquoi, ces temps-ci, le président de la République, le Premier ministre, le Ministre de l’agriculture celui du commerce et la commissaire à la sécurité alimentaire sont à pied d’oeuvre pour trouver des solutions.

Dans ce processus, s’est tenue la semaine dernière le premier Conseil national de la sécurité alimentaire présidé par le Premier ministre dont l’objectif est de créer les conditions d’une meilleure gestion des ressources vivrières.
Le problème d’insécurité alimentaire se pose en effet avec une grande acuité quand on sait que plus ‘un million de Maliens en sont menacés et que le déficit net prévisionnel est estimé, selon la Commissaire à la Sécurité alimentaire Mme Lansry Nana Haïdara à 347.010 tonnes.

LE PROBLEME D’ACCES A L’EAU POTABLE

L’accès à l’eau potable est une préoccupation, surtout dans les quartiers périphériques du District de Bamako. A ce niveau, il y a de réels efforts à déployer par le gouvernement. Et on a pu le constater sur plusieurs années, la période de canicule se révèle insupportable pour les habitants des quartiers périphériques. A ce niveau, le développement du réseau de distribution d’eau est à l’ordre du jour. En effet, ce n’est pas un hasard si le ministre de l’Energie et des Mines Ahmed Diane Séméga a effectué la semaine dernière des visites de terrain à Ségou et dans certains quartiers périphériques du District pour inaugurer des points d’eau.

Ces problèmes sont des indicateurs du sous-développement, dans la mesure où l’accès des populations à l’eau potable, à l’électricité, aux services sociaux de base entre autres est une exigence envers les autorités. La gouvernance démocratique repose sur une multitude de facteurs parmi lesquels ces aspects sont prédominants car l’objectif majeur visé par la gouvernance démocratique en rapport avec les partenaires au développement du Mali, c’est que chaque gouvernement doit travailler et de façon pérenne à améliorer les conditions de vie, de travail et de santé des populations.

Cette conception de la gestion des affaires publiques conduit à la lutte contre la pauvreté, l’exclusion et les maladies. Il s’agit d’une lutte de longue haleine qui demande le déploiement d’investissements importants.

Moussa SOW

10 mai 2005