Au moment même où les conseils de l’ex-maire de la Commune IV, Moussa Mara étaient face à la presse, sa Coordination de soutien organisait sur le terrain, Chaba Sangaré à Lafiabougou, un meeting. Même s’il n’y avait pas une très grande mobilisation, les délégués des coordinations de tous les quartiers de la commune étaient au rendez-vous. La rencontre s’est déroulée en présence d’un impressionnant dispositif sécuritaire de la police, des commissariats de la commune
Les Coordinations de soutien à Moussa Mara étaient appuyées par les représentants des chefs des quartiers, de certaines associations de la commune telle que l’Association des femmes veuves. En absence de cette mobilisation monstre, la détermination des uns et des autres était sans faille pour la cause de leur mentor, Moussa Mara. A leurs yeux, c’est ce dernier qui est et demeure le maire de la circonscription.
Les premiers intervenants, les porte-parole des notabilités et des femmes ont exprimé leur soutien à la cause de Mara. Pour eux, force doit rester à la volonté des électeurs qui ont choisi Mara, dont la méthode de travail a été bien appréciée par tous. Selon eux, Mara a, en neuf mois, fait ce que certains n’ont pu faire en cinq voire dix ans.
La représentante des femmes dira que la personne de Mara dérange certains qui ne veulent pas le voir amorcer le développement de sa commune. C’est pourquoi, il a appelé les femmes à être derrière leur enfant pour protester contre la venue d’une délégation spéciale.
Les intervenants, au nom de la jeunesse des quartiers de Lafiabougou, Hamdallaye, Kalaban, à l’image de Martin Traoré, ont été durs dans leurs propos. Pour eux, «
tout sauf la délégation spéciale » d’une machination politico-judiciaire , a lancé Martin Traoré, contre les intérêts de la commune IV. Ainsi, ils ont invité les participants au meeting à transmettre l’information à tous les jeunes de la commune pour qu’ils soient mobilisés d’ici le jour où la délégation spéciale prendra fonction.
«Nous n’allons jamais accepté la prise de fonction de cette Délégation spéciale. S’il s’installe à la mairie, nous allons les déloger de gré ou de force, même s’il faut notre vie. Nous n’avons peur de rien. Le président a oublié qu’il est passé par une transition et une insurrection.
Il doit faire attention pour la commune IV qui est une localité où les grands guerriers sont passés; à l’image de Samori Touré. Nous n’allons pas accepter une délégation spéciale. On se rappelle que la précédente délégation spéciale n’a pas laissé de bons souvenirs, car il s’agit d’un mépris.»
Les différents intervenants se sont appesantis sur le bilan de l’ancien Conseil municipal qu’ils ont jugé catastrophique en terme de mauvaise gestion des ressources et de spéculations foncières. Un des intervenants est allé jusqu’à dire que les anciennes femmes maires ont «exporté» des notifications de parcelles pour aller les vendre aux Sarakolés en France et aux Etats-Unis. Alors qu’au même moment, les parcelles cédées sur place étaient attribués à plusieurs personnes à la fois.
Les partisans de M. Mara justifient la faible mobilisation par le fait que cette assemblée générale a été décidée en catimini et que l’information n’a pas été largement diffusée.
Certains pro Mara qui se sont retrouvés par là par hasard se sont plaints auprès des organisateurs.
Faut-il préciser que le meeting à failli se terminer en queue de poisson car certains délégués ont pensé que l’équipe de sonorisation retenue pour la circonstance à fait preuve de mauvaise foi et tenter de boycotter l’évènement en coupant la parole à certains intervenants ou en jouant souvent la musique au moment où les responsables s’adressaient à la foule.
Youssouf CAMARA
11 Février 2010.