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Il s’agit en fait de situations qu’elles caractérisent d’injustice ou de violation de certains de leurs droits ou encore de discrimination à leur égard.

Dans cette dynamique, les femmes maliennes, à l’instar de leurs soeurs d’autres pays africains, inlassablement, se battent pour leur émancipation, la sauvegarde de leurs droits.

Elles revendiquent entre autres plus d’attention à leur égard, la prise en compte de l’approche genre dans les projets de développement, dans le cadre de la participation à la vie publique et à la vie politique.

C’est par rapport à tout cela que les femmes insistent sur la pratique de quotas, en particulier dans les instances dirigeantes des partis politiques, sur les listes électorales, au niveau des postes de responsabilité dans l’administration publique, même dans les services privés.

Le rôle des femmes dans le développement socio-économique est capital dans les pays en développement, mais jusqu’ici, malgré les progrès réalisés dans le cadre de la prise en compte des préoccupations et demandes des femmes, elles estiment que les autorités politiques et administratives doivent redoubler d’attention et d’efforts à leur égard pour plus de justice, d’équité.

Pour d’autres, il ne faut pas attendre que les hommes consentent des efforts, il y a surtout lieu de poursuivre et de renforcer la lutte pour obtenir les resultats escomptés.

UNE LUTTE DE LONGUE HALEINE

Les femmes, partout dans le monde, poursuivent le combat pour un mieux-être, pour mieux se positionner dans la société et participer davantage à la prise de décision.
Cette ambition est telle qu’une passion des femmes que d’ailleurs certains hommes considèraient comme demesurée.

Au fil du temps, il se développe des synergies favorables à la demande des femmes qui, de plus en plus, occupent des postes de responsabilité, se sont battues pour occuper plus de postes de responsabilité dans les services publics, des portefeuilles ministériels, de sièges à l’Assemblée nationale, voire dans les conseils communaux.

Les résultats, malgré tout, sont loin de combler l’attente des femmes qui bousculent toujours à tous les niveaux pour mieux se faire entendre et travailler à améliorer leur situation.

C’est de là qu’on dit qu’elles sont engagées dans une lutte de longue haleine. Cependant, au regard de certaines situations qui se présentent, les femmes ne semblent pas arriver à bout de leurs indifférences et prises de position politiques.

En principe, le 8 Mars est une opportunité qui s’offre aux femmes de renforcer leur cohésion, leur synergie d’action en faveur de leur épanouissement, de la défense de leurs interêts matériels et moraux et ce à tous les niveaux. Malheureusement depuis quelques années, ce n’est pas toujours le cas.

L’URGENCE DE TRANSCENDER LES CLIVAGES POLITIQUES

La célébration de la Journée Internationale de la Femme offre chaque année des spectacles parfois decevants et pour cause : les pagnes imprimés à cet effet, sont à l’origine de nombreuses frustrations des femmes.

Elles ont, en effet du mal à s’en procurer compte tenu de la mauvaise gestion du stock faite par certaines femmes en raison de leurs accointances politiques. N’est-ce pas là dejà une source de discrimination parmi elles-mêmes?

En tout cas, le moins qu’on puisse dire, c’est que les femmes, pendant qu’elles se battent pour leur émancipation auprès des hommes, doivent en même temps balayer devant leur porte.

Qu’est-ce à dire? Elles doivent se battre sur deux fronts, afin d’être sûres d’atteindre rapidement leurs objectifs. Au regard de ce qui s’est passé cette année et qui est de nature à diviser plutôt les femmes, toute chose dont on n’a pas du tout besoin en ce moment, il faudra plus de transparence dans la commande et la gestion du tissu précieux du 8 Mars dont l’acquisition fait la fierté des femmes.

Ce qui passe par des efforts visant à transcender les clivages politiques sur fonds de discrimination.

Moussa SOW

ATT A LA CEREMONIE OFFICIELLE DU 8 MARS


“J’adhère pleinement à l’égalité des chances entre hommes et femmes”


Le Mali à l’instar de la communauté internationale a célébré hier le 8 mars journée internationale de la femme au Palais de la culture. Présidée par le président de la République du Mali M. Amadou Toumani Touré, cette cérémonie de célébration a enregistré la présence de la première Dame du Mali, du chef du gouvernement M. Ousmane Issoufi Maïga, des membres du gouvernement, des représentants des institutions de la République des associations et ONG féminines, des diplomates et de plusieurs invités s’intéressant à la promotion de la femme.

Cette année, le thème international est « Femmes dans la prise de décisions ». Notre pays pour sa part a retenu : « Egalité des chances pour un développement durable » et cela, compte tenu des réalités de ce pays.

La célébration de cette journée est une occasion pour contribuer à l’amélioration du statut des femmes à travers la mobilisation sociale, le plaidoyer.

Ainsi, à la cérémonie officielle de la célébration du 8 mars 2006, la Secrétaire exécutive de la CAFO Traoré Oumou Touré a souligné que le thème de cette année est l’objectif spécifique des objectifs du millénaire pour le développement contre la discrimination à l’égard des femmes qui se lit d’ailleurs comme suit : “promouvoir l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes ».

Quant au ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Diallo M’Bodji Sène, elle a souligné que la commémoration du 8 mars constitue pour les femmes et les hommes du Mali un acte de foi : foi en la capacité des femmes de contribuer efficacement au développement harmonieux de notre pays, foi en une société juste et solidaire.

Pour elle, ce 8 mars 2006 restera longtemps gravé dans la mémoire des Maliens. Car depuis son institutionnalisation dans notre pays, c’est la première fois qu’un président de la République préside personnellement la cérémonie officielle de la journée internationale des femmes.

A en croire Mme la ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, instituée par l’organisation des Nations Unies, cette journée internationale des femmes vise notamment à sensibiliser les opinions nationale et internationale sur la situation des femmes de par le monde et la nécessité d’améliorer leur statut.

Elle a par ailleurs souligné que réaliser l’égalité des chances, tel est le sens du combat des femmes à travers le monde et au Mali en particulier. On sait qu’il s’agit d’assurer un accès plus équitable pour tous aux services, aux activités de développement, à la vie publique.

Pour elle, promouvoir l’égalité des chances, c’est reconnaître que les besoins de tous, femmes, hommes ont une importance égale, faire en sorte que les ressources matérielles et immatérielles puissent servir à garantir à chacun des possibilités de participation à l’édification et au développement de la société dans un souci d’équité.

Selon Mme la ministre de la Promotion de la Femme, au Mali de nombreux progrès ont été réalisés dans le cadre de la promotion de la femme par les autorités de notre pays pour promouvoir et assurer l’égalité des chances comme la ratification du protocole de Maputo relatif aux droits des femmes, l’adoption de la loi N°0044 du 24 juin 2002 relative à la santé de la reproduction.

Pour elle, malgré ces nombreux acquis, les problèmes persistent et la femme malienne reste confrontée à de nombreux défis et obstacles qui constituent encore des freins à l’égalité des chances car la situation sanitaire de la femme est encore très précaire, et l’on regrette l’éloignement des structures de santé en milieu rural.

Le président de la République Amadou Toumani Touré a assuré de son adhésion totale à la promotion du genre, avant de souligner le rôle discret joué par les femmes dans la prise des grandes décisions dans les contrées et dans les familles.

Selon lui, pour que les femmes participent à la prise de décision dans les affaires politiques, administratives et publiques, il faut qu’elles soient consultées et présentes au niveau de la prise de décision.

Il a aussi précisé qu’il adhère pleinement à l’égalité des chances entre Homme et Femme, le choix des femmes pour occuper les postes élevés de responsabilité (désormais cabinets ministériels et grandes directions doivent en tenir compte) et l’équité et le respect des quotas au niveau Municipal, au conseil de cercle, à l’Assemblée Régionale.

Cette cérémonie de célébration de la journée du 8 mars a été marquée par la remise de la toile nationale de la Marche Mondiale des femmes au président Amadou Toumani Touré et la remise de prix du meilleur article de presse et de la meilleure émission radio sur la Femme, l’Enfant et la Famille.

Dado CAMARA

09 mars 2006.