Planifier la gestion des risques acridiens pour la campagne estivale 2005, représente le principal objectif de cette rencontre.
Plusieurs membres du gouvernement, Mme Mahamat Mariam Nour, représentante résidente de la FAO au Mali, Mme Bouaré Fily, représentante de la BM, partenaires techniques et financiers, du développement rural et de la sécurité alimentaire étaient présents à la cérémonie.
Pour cette première rencontre internationale d’après-invasion acridienne, la présence massive de tout ce monde, démontre l’importance accordée à la coopération régionale et à la solidarité internationale, selon Mme Nour.
Depuis le début de l’actuelle invasion acridienne, multiplication des initiatives de sensibilisation par la FAO ont eu lieu.
En février 2004, Jacques Diouf directeur de l’institution, avait lancé un premier appel à l’assistance internationale pour un montant de 9 millions de dollars.
En avril, une réunion des bailleurs de fonds au niveau national et international avait été convoquée par Mr Diouf.
En juin et juillet 2004, lettres aux chefs d’Etat et de gouvernement des pays donateurs, ainsi qu’aux principales institutions financières internationales afin de “solliciter leur intervention urgente pour endiguer la menace” avaient été envoyées par M. Diouf.
En août, afin de sensibiliser l’opinion publique, les gouvernements et les bailleurs de fonds, Mr Diouf avait entrepris un périple en Mauritanie puis au Sénégal
Au terme de ces visites, constat a été fait par Mr Diouf que pour faire face à l’effet grandissant de la menace, 100 millions de dollars, soit 81 millions de plus que quand il tirait la sonnette d’alarme, s’avèrent nécessaires.
C’est ainsi que, 66 millions de dollars ont été remis par la communauté des bailleurs de fonds à la FAO, qui elle même a ajouté 6 millions de dollars, ce qui, selon Mme Nour, a fait de la FAO le plus grand contributeur jusqu’en fin août 2004, malgré qu’elle ne soit pas une institution financière.
Actuellement, près de 8 millions de dollars promis n’ont toujours pas été reçus. 3 autres millions sont en négociation auprès des bailleurs de fonds.
En mars, la FAO a alors initié un vaste programme concernant la formation des formateurs à l’endroit de 20 agents anti- acridiens et des services de la protection des végétaux de 10 pays sahéliens ; 600 agents techniques impliqués dans les opérations de prospection ont également bénéficié d’un encadrement ; une session régionale de 3 semaines et demie a eu lieu à Niamey et les plans nationaux de formation seront réalisés entre début mai et le début de la prochaine campagne estivale.
Pour Mme Bouaré de la BM, la réunion de Bamako cadre parfaitement avec les objectifs de la Banque Mondiale.
Ainsi, cette dernière, pour soutenir les opérations, a réaffecté les ressources à partir des projets en cours.
La BM a également mis en place un projet de lutte d’urgence d’un montant de préparation de 12,4 millions de dollars mis à disposition, couvrant le Burkina Faso, le Tchad, le Niger, le Mali, le Sénégal, la Mauritanie et la Gambie
Le Mali, durant les durs mois de péril acridien, a été le centre névralgique des opérations de la lutte. Ainsi, ce n’était que fort logiquement que Bamako a été choisi pour abriter cette rencontre sous-régionale sur la planification de la lutte contre le criquet pèlerin et la gestion des risques, selon le premier ministre.
Pour Mr Maïga, ceci prouve la reconnaissance de nos efforts et la réussite de notre stratégie de lutte en relation étroite avec les autres Etats de la sous-région.
Quant au premier ministre, la rencontre de Bamako reste une réponse au souci d’anticipation que tous les pays touchés comptent mener, car il est vain de lutter contre le criquet pèlerin au niveau d’un seul pays.
Appel a été lancé à l’endroit des séminaristes par le premier ministre, d’élaborer des plans d’actions efficaces et rigoureux.
Demain vendredi 29 avril, les travaux de cet atelier prendront fin.
28 avril 2005