Samedi passé, à l’Assemblée nationale, une session d’information et de sensibilisation, organisée par le Programme de renforcement des capacités de l’Etat et des collectivités locales en matière de gestion des problèmes environnementaux et des ressources naturelles du Pnud, destinée aux élus nationaux a eu lieu sous la présidence du 2e vice-président de l’hémicycle, Assarid Ag Imbarcawane.
Attirer l’attention de nos élus nationaux sur la dégradation de notre écosystème, sur l’impérieuse nécessité de le protéger et l’utilisation rationnelle des ressources naturelles, représentaient les principaux objectifs de cette journée.
Le Mali a un écosystème riche en espèces animales et végétales, avec plus de 70 espèces de mammifères, 640 espèces d’oiseaux, 143 espèces halieutiques et plus de 1700 espèces ligneuses.
Depuis 1998, le Mali dispose d’une politique nationale de protection de l’environnement.
Malheureusement, à cause des incohérences dans sa mise en œuvre, cette dernière ne répond pas aux attentes.
Malgré des mesures répressives, l’écosystème continue de subir de fortes pressions humaines par le braconnage, la coupe abusive du bois, l’exploitation incontrôlée des ressources halieutiques, entre autres.
Garantir à tous, un environnement saint et un développement durable, restent la finalité de la politique de protection de l’environnement, selon les experts.
C’est pourquoi, tout projet de développement devrait inclure un aspect ou volet protection de l’environnement, selon eux.
Durant les travaux, experts ont échangé avec les députés sur les thèmes, comme: la législation environnementale, la politique nationale de protection de l’environnement, les enjeux et contraintes, la stratégie nationale de la conservation de la biodiversité, la gestion des forêts classées, la protection des rives du fleuve Niger, la lutte contre l’ensablement, l’eau et l’assainissement.
Alors, la question qui se pose est ; comment sauvegarder cette richesse ?
Réhabilitation des parcs biologiques nationaux, l’élaboration d’un projet de développement de l’écosystème, la vulgarisation des techniques de conservation des eaux et des sols, sont quelques solutions préconisées pour la sauvegarde de cette richesse.
Pour Mr Ag Imbarcawane, grâce aux thèmes abordés durant les travaux, les députés comprennent désormais le rôle qui est le leur dans la protection de l’environnement.
Une session d’information similaire sera organisée à l’intention des conseillers nationaux.
10 mai 2006.