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Le monde évolue, la technologie également. L’avènement des smartphones a impacté les cybercafés. Les gérants de ces lieux se réorientent vers d’autres sources de revenus.

Des chaises vides, des postes de machines éteints et la clientèle qui se fait de plus en plus très rare : voici le quotidien des Cyber-cafés à Bamako. Au Cyber Center Nananet, le gérant El Moctar CISSE, se trouve derrière son écran en attendant l’arrivée de ceux qui viennent pour d’autres business. Le prix de l’heure de ces cyber-cafés reste abordable. « Au début, le pass internet était à 1.000 FCFA l’heure. Aujourd’hui,  c’est 200 FCFA ou 250 FCFA l’heure »; a précisé El Moctar Cissé, gérant du cyber Center Nananet.

Malgré ce prix à la portée de tous, les jeunes préfèrent se connecter sur leurs smartphones. Aliou Camara, un jeune que nous avons croisé lors de notre passage au cyber café Faouss, nous explique les raisons de sa présence. « Je suis venu faire la photocopie de la carte d’identité de ma mère sinon je ne viens jamais au cyber-Café. Je règle tout sur mon téléphone » a-t-il ajouté. 

Un autre croisé dans la rue affirme que les cyber-cafés ne sont plus nécessaires. «Avant je partais dans les cybercafés pour télécharger mes clips et ouvrir mes comptes notamment mon compte e-mail. Cela fait des années, je ne mets plus jamais les pieds là-bas depuis que j’ai un smartphone » a déclaré Yacouba Traoré, citoyen. 

El Moctar Cissé loue les mérites des cyber-cafés. Selon lui, l’utilisation des cyber-cafés sont plus professionnels par rapport à celle des téléphones. « Jusqu’à preuve du contraire, les téléphones ne peuvent pas saisir à plus forte raison imprimer un document. Même avec la saisie, les postes d’ordinateurs sont les meilleurs » a-t’il ajouté.

Pour survivre, les responsables des cyber-cafés entreprennent d’autres activités en plus de la vente du pass Internet aux clients. « Nous faisons des formations sur comment utiliser Word, Excel, Powerpoint et même sur comment bien naviguer sur Internet. Nous vivons en majeure partie de cela. » s’est réjoui  Tidiane DIALLO, gérant du cyber le Globe.

La rareté des clients dans les cyber-cafés a fait que les responsables ont développé plus d’option pourpouvoiréconomiser plus. « Nous remplissons les formulaires de visa en ligne pour les personnes vivant à l’extérieur. Pour ceux qui viennent passer leurs vacances au Mali, quand ils veulent rentrer, nous remplissons leur fiche de covid-19 en ligne, cela coûte 5000 f par fiche » a conclu M. Cissé.

L’utilisation de l’Internet s’impose  presque à tous aujourd’hui comme une urgence. Cependant, l’évolution de la technologie a entrainé un autre mal dans les cybercafés: il s’agit de la cybercriminalité. A cet effet, les internautes sont appelés à faire preuve de plus de prudence. 

Adama Sanogo

@Afribone