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L’audit des sociétés minières bloqué

«L’or du Mali doit briller pour tous les Maliens» avait lancé une fois le président de la République, Amadou Toumani Touré. Il tarde toujours à illuminer les visages des Maliens. C’est pourquoi, en mai 2006, l’Assemblée nationale a interpellé le ministre de l’Energie et des Mines, Ahmed Diane Semega sur la problématique minière au Mali. Au cours de cette séance interpellative, celui-ci a prouvé sa bonne foi et son engagement à assainir ce domaine. Aussi, a-t-il fait savoir qu’un appel d’offres international avait déjà été lancé pour auditer les sociétés minières.

Cette opération consiste à contrôler les investissements, la production, les coûts des opérations, les problèmes environnementaux.

Au finish, le marché a été adjugé à une puissante société américaine qui possède la technicité requise en la matière. Depuis, il y a eu panique dans les sociétés minières et un lobbying très fort auprès de l’hôtel des Finances a fait bloquer le dossier. Au grand dam du ministre Séméga et peut-être du Trésor public.

L’Assemblée nationale retardée par la Cour constitutionnelle

En cinq jours, l’Assemblée nationale a relu son règlement intérieur en respectant la procédure en la matière. Après les discussions au sein de la commission ad- hoc, la plénière a débattu du texte avant de l’adopter, le vendredi 7 septembre. Depuis le lundi 10 septembre, il a été acheminé devant la Cour constitutionnelle. En quarante huit heures, cette dernière aurait pu faire le travail. Mais, elle traîne le pas pour on ne sait quelle raison. Les amendements apportés au règlement intérieur sont au nombre de 44 et ils sont mineurs. Les juges constitutionnels qui travaillent rarement si ce n’est pendant les périodes électorales jouent également à la vedette en retardant inutilement certaines délibérations. Messieurs de la Cour au travail ! Les députés vous attendent, le futur gouvernement également.

Chahana TAKIOU

14 septembre 2007.