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Prompt à prendre fait et cause dans tout, l’honorable Oumar Mariko, député élu à Kolondièba, en oublie même le principe de la séparation des pouvoirs.

A l’Assemblée nationale, l’élu à Kolondièba, Oumar Mariko, s’illustre par ses nombreuses interpellations du gouvernement sur des sujets souvent anodins. Aussi, notre député, en « bon samaritain », se plaît à fourrer le nez dans les dossiers judiciaires. Un agissement qui ne sied pas à un député qui doit plus s’intéresser au fonctionnement de la justice en tant que service, qu’au traitement d’un dossier, apanage des seuls magistrats.

Après avoir chanté sur tous les toits un assassinat politique dans ce qu’il convient d’appeler « l’affaire de Kolondougou Planteur », l’honorable Oumar Mariko a essuyé un cinglant démenti de la Cour d’appel de Bamako qui a finalement retenu Ousmane Dembélé auteur du parricide de Youssouf Dembélé.

Comme mu par une volonté d’en découdre avec la magistrature, le « redresseur des torts » national a fait main basse sur un litige foncier opposant d’ex-époux (Cheickna Konaté et Aminata Dia).

Plongé dans une démarche de séduction de l’électorat et à d’autres fins que nous taisons volontiers, l’élu à Kolondiéba avait décidé d’interpeller les ministres des finances et de la justice qui n’ont pas tardé à opposer une fin de non recevoir aux questions orales, estimant qu’ils ne peuvent pas s’exprimer sur un dossier pendant devant les tribunaux à propos de l’affaire dite de l’ex PDG de la Banque de l’Habitat du Mali. Une interpellation d’ailleurs rejetée par le bureau de l’Assemblée nationale.

Ce qui est d’autant justifié puisque en rabattant l’arrêt du 27 mai 2009, les magistrats de classe exceptionnelle de la Cour Suprême du Mali ont renvoyée l’affaire devant une nouvelle formation de la chambre criminelle de ladite institution.

C’était au mois de décembre dernier. Une décision qui avait relancé le débat sur la sincérité des accusations en matière d’atteinte aux biens publics et les déboires pouvant résulter des instructions de certains juges qui donnaient de se foutre éperdument de l’intérêt de l’État.

A suivre…

L’Indicateur du Renouveau du 12 Mai 2010.