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Tout comme je continue à le faire, je vous invite à chercher à connaître et à lire la vie de ces illustres personnages qui, ont énormément contribué à faire notre histoire, conditionnent notre présent et marqueront encore pendant très longtemps notre avenir. Et dissertez avec moi cet adage que je trouve fondamental :  » tout programme ou initiative en Afrique, sans prise en compte de la dimension culturelle, est voué à l’échec « .

Cet empire est l’œuvre d’un seul homme, Omar Seydou Tall, né en 1797 à côté de Podor dans le Fouta Toro d’une famille maraboutique Toucouleur. Omar Seydou Tall est élevé dans l’islam et devient le disciple d’Abd El Karim qui enseigne selon la confrérie Tidjaniya. Cette confrérie a été fondée en 1781 par Sir Ahmed ben Mohamed, originaire du sud algérien.

A 30 ans, Omar part pour la Mecque en s’arrêtant à Hamdallahi chez Cheikhou Ahmadou, puis à Sokoto pendant plusieurs mois à la cour de Mohamed Bello, fils de Ousmane Dan Fodio. Ensuite, il passe par le Fezzan pour arriver au Caire. Il séjourne cinq ans à Médine, où il reçoit le titre de Khalife général de la confrérie Tidjaniya pour tous les pays noirs.

Sur le chemin de retour, il fait un premier séjour chez le sultan du Bournou qui lui donne sa fille en mariage, puis se rend chez Mohamed Bello qui lui donne également à son tour, sa fille en mariage. On estime, à un millier les disciples qui l’ont accompagné. Par contre, lorsqu’ il arriva à Hamdallahi, il fut considéré comme un fauteur de trouble, et fut plutôt mal reçu. A Ségou, le roi païen, l’emprisonna puis le relâcha. A Dinguiraye, dans le Fouta Djalon, l’Almamy l’autorisa à installer sa zaouïa.

Pendant treize ans, à force de prêches, il mit sur pied une armée. Ayant acheté des armes aux trafiquants anglais de Sierra Leone en 1850, il se sent prêt à passer à l’action. Il balaye le Bambouk et la Kaarta. Mais en 1857, la garnison française de Faidherbe qui défend Médine le tient en échec. Il revient vers l’est, anéantit le royaume Bambara, laisse Ségou à son fils Amadou Cheikhou et le 16 mai 1862, occupe Hamdallahi .

Les Peul se ressaisissent et encerclent la ville. Au bout de huit mois, El Hadj Omar profite d’un incendie pour échapper avec ses enfants, lesquels disparaissent dans une caverne à Déguembéré près de Bandiagara.

Pour sa succession, le pays est divisé en quatre états, Amadou à Ségou, son autre fils Aguibou à Dinguiraye, son neveu Tidjani à Hamdallahi et enfin un esclave, Mustafa, à Nioro. Malheureusement la conquête fût si rapide et si courte qu’Omar n’a pas eu le temps de pacifier le pays. La domination religieuse n’est pas acceptée par tout le monde et la révolte gronde chez les païens comme chez les musulmans Peul.

Le pays, affaibli et morcelé, va essayer de résister aux français, mais en vain !!!

A suivre