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En tout cas, l’attitude de certains électeurs en Commune V du District de Bamako tend à le faire croire. Malgré les dispositions prises par les autorités municipales, certains électeurs hésitent toujours à se décider pour accomplir leur devoir civique.

Ainsi, dans les quartiers de Sabalibougou, Daoudabougou, Kalaban-coura et Quartier Mali, les électeurs ont appris, d’une manière ou d’une autre, l’organisation des législatives partielles dans leur commune.

Mais aucun, de tous ceux que nous avons rencontrés, ne dispose à la date du 14 mars de sa carte d’électeur. Pourquoi ? Ils avancent plusieurs raisons.

M. Koné est un quinquagénaire domicilié à Sabalibougou qui n’envisage même pas de retirer sa carte d’électeur à fortiori aller voter le 26 mars prochain. Il se plaint des hommes politiques qui, dit-il, profitent de la naïveté des pauvres électeurs en les trompant avec du thé, du sucre et des Tee-shirts. « Pire, ils (les hommes politiques) ne pensent à nous qu’au moment des élections« …, martela le vieux Koné.

Fatoumata Karambé de Daoudabougou ne cherche même pas à comprendre les enjeux des législatives partielles. Elle explique simplement que ce qui l’intéresse, c’est l’accomplissement de son devoir de citoyen. S’agissant de ce qui l’a empêché de retirer jusque là sa carte d’électeur, Fatoumata Karambé a choisi de nous répondre par des éclats de rire.

Contrairement à elle, le jeune Moussa Kéïta de Kalaban-coura a estimé ne pas avoir le temps pour aller retirer sa carte d’électeur.

En fait, toutes les personnes approchées ont eu des informations sur la tenue des législatives partielles, mais elles semblent peu préoccupées.

Le non retrait de leurs cartes, leur manque d’engouement pour ces partielles, entre autres, sont autant d’arguments qui doivent pousser les partis politiques, les autorités municipales et nationales à changer de fusil d’épaule afin d’empêcher les électeurs de la Commune V de bouder les urnes le 26 mars prochain.


I. Maïga

15 mars 2006.