Partager

C’est aux environs de 10 h 30 lundi que la commission de centralisation des résultats, siégeant au gouvernorat du district, a bouclé le dépouillement des bulletins de vote et la répartition des voix.

Au vu des résultats provisoires, les candidats de l’Union pour la République et la démocratie (URD), Mme Coulibaly Kadiatou Samaké et Ibrahima Coulibaly dit Bri de l’Adéma (Alliance pour la démocratie au Mali), émergent du lot.

Ils ont recueilli respectivement 32,82 % et 23,40 % des suffrages. Aucun d’eux n’ayant obtenu la majorité absolue, les électeurs de la Commune V doivent s’apprêter à aller aux urnes pour un deuxième tour prévu dans deux semaines.

Les deux candidats sont suivis de ceux des partis Cnid (17,32 %) du RND (8,47 %) ; du PCR (5,76 %) ; du PIDS (4,94 %) ; de l’UDD (4,88 %) de la candidature indépendante Malijo-Ton (1,55 %) et de l’UPD (0,88 %).

Le taux de participation s’élève à 8,19 %, conséquence de la faible affluence des électeurs. Le tout a pour dénominateur commun le faible taux de retrait des cartes d’électeurs évalué, par le gouvernorat du district, à 13,56 %.

L’Adéma en force

L’Adéma, qui a signé la veille du scrutin une alliance électorale avec 5 partis, devrait pouvoir gagner le seul siège à pourvoir pour le remplacement du député RPM Kadari Bamba, mort accidentellement en octobre 2005.

Les tendances disponibles ont été immédiatement transmises hier au ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales.

Celui-ci a 5 jours pour procéder à la proclamation provisoire. Il est probable, que cette proclamation se fasse aujourd’hui. Il revient à la Cour constitutionnelle de les valider définitivement.

Le constat du gouverneur du district, Ibrahima Féfé Koné sur cette participation timide des électeurs de la Commune V est qu’il est difficile d’améliorer le taux si les gens n’ont pas la volonté d’aller voter.

Selon lui, soit les citoyens ne s’intéressent pas à la politique, soit ils se gardent de gaspiller leur énergie pour un scrutin qui est organisé pour boucler un mandat d’un an.

La défection d’assesseurs et de présidents de bureaux de vote s’explique, selon le gouverneur, par un déficit d’information.

A l’en croire, des assesseurs ne savaient pas, dans certains cas, dans quels centres de vote ils étaient affectés.

Pis, indique-t-il, des présidents de bureaux ont fait défection la veille au motif qu’ils devaient se présenter au concours de la fonction publique. Dans tous les cas, ajoute-t-il, les défections ont toutes été comblées.

Abdrahamane Dicko

28 mars 2006.