Pour le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie (Cri-2002), la participation de la femme à la prise de décision est une exigence démocratique et garantit une meilleure prise en compte des problèmes de l’ensemble et un développement harmonieux et durable.
Alerter, former et informer les femmes pour les amener à choisir des personnes capables de défendre leur cause à l’Assemblée nationale : c’est le but recherché par le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie (Cri-2002), qui a lancé, hier à la mairie de la Commune VI, une série de conférence-débats, dans le district, sur la participation des femmes à la vie publique et à la prise de décision.
Cette première rencontre a regroupé une centaine de femmes, candidates ou représentantes d’associations des communes V et VI. Elle vise, selon le représentant du gouverneur, une meilleure implication des femmes dans le processus électoral d’une manière générale. Il s’est réjoui de la prise de conscience des femmes qui se manifeste de plus en plus pour la chose politique. « Si dans un passé récent, les femmes étaient considérées comme du bétail électoral car elles se battaient pour élire les autres, aujourd’hui, il est heureux de constater que ce cap est franchi », a-t-il affirmé.
Pour le président de Cri-2002, Dr. Abdoulaye Sall, il est aujourd’hui très difficile de tenir à l’écart de la définition des priorités et des choix qui affectent la vie de toute la nation les 52 % de la population que sont les femmes. « Si nous admettons que les sociétés démocratiques sont fondées sur le principe de l’égalité, de la participation et de la représentation à part entière de tous les citoyens dans la vie de la nation, la faible participation ou la non-représentation des femmes à la prise de décision concernant la vie de la nation est un déficit démocratique et une violation des principes démocratiques et des droits humains des femmes », a-t-il souligné.
Le rôle d’un député, fera-t-il valoir, est très important, il s’agit de voter les lois. « Les femmes doivent sortir massivement pour voter et porter leur choix sur des hommes et des femmes capables de faire avancer la promotion féminine », a souhaité Dr. Sall.
Quant à la conférencière principale, Mme Diané Mariam Koné, elle soulignera que la participation des femmes à la prise de décision garantit une meilleure prise en compte des problèmes de l’ensemble de la population. La démocratie paritaire, expliquera-t-elle, peut être atteint à travers une présence équilibrée des hommes et des femmes sur les listes électorales.
Aujourd’hui, la représentation des femmes au niveau de l’Assemblée nationale se présente comme suite : 14 femmes sur 147 dont 12 du RPM, 1 de l’URD, 1 du Cnid/Fyt, 1 indépendante. Certes, on note une progression relative de la représentation féminine dans le temps, même si l’Assemblée nationale a enregistré une régression. Cependant, le fossé est encore grand entre l’effectif des femmes et celui des hommes. Le maire de la Commune VI Souleymane Dagnon a espéré que cette série de conférences de Cri-2002 soit une occasion pour diminuer le fossé de la représentativité au sein de l’hémicycle en 2007.
C’est la Commune I qui a accueilli hier après-midi l’équipe de Cri-2002 avec les représentantes des communes II, III et IV. La conférence se poursuivra la semaine prochaine avec les jeunes filles des lycées Kankou Moussa et Ba Aminata Diallo.
Sidiki Y. Dembélé
24 mai 2007.