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Près d’une vingtaine de journalistes de la presse publique et privée ont pris part à cette formation. Durant trois jours, des experts sur la question ont exposé sur les thèmes suivants : les Conventions fondamentales du travail, le contrat individuel du travail et la résolution des conflits collectifs, les conventions collectives, la vision de l’UNTM sur le rôle des partenaires sociaux dans le renforcement du dialogue social (les conditions de base nécessaires au dialogue social, la vision la CSTM sur les partenaires sociaux dans le renforcement du dialogue social).

Le premier exposé sur « les conventions fondamentales du travail » fait par Baba Samba, Conseiller Technique au ministère de la Fonction Publique assisté d’expert du BIT, a fait ressortir la différence entre les conventions fondamentales du travail et les Conventions Internationales du travail. S’il y a environ 182 Conventions Internationales, les Conventions fondamentales de l’OIT sont au nombre de huit, lesquelles sont regroupées en 4 catégories de droits qui sont : la 1ère catégorie qui porte sur la liberté d’association (la convention n° 87 de 1948 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical et la n° 98 de 1949 sur le droit d’organisation et de négociation collective). La deuxième catégorie de droit porte sur le travail forcé (convention n° 29 de 1930 et la n° 105 de 1987).

La troisième concerne l’égalité de chance dans l’emploi et la profession (convention n° 100 de 1951 sur l’égalité de rémunération et la n° 111 de 1958 visant l’élimination de toute discrimination dans l’emploi et la profession. La quatrième a trait au travail des enfants. Il s’agit de la convention n° 138 de 1973 sur l’âge minimum et la convention n° 182 de 1999 sur les pures formes de travail. Le Mali a ratifié toutes ces conventions.

L’exposé sur « le code du travail » par Monsieur Dabo de la Direction Nationale du travail a également permis aux journalistes de s’imprégner sur certains éléments de ce code relatif au contrat travail, la résolution des conflits collectifs, etc.
L’exposé sur « les conventions collectives » a été fait par Modibo Tollo du CNPM. Celui-ci fera comprendre que les différentes conventions collectives qui existent au Mali étaient toutes en déphasage avec la réalité des secteurs qu’elles sont sensées régir. Donc une relecture de ces conventions, selon lui, s’impose.

Les exposés sur le dialogue social par les représentants des deux centrales syndicales du Mali, à savoir l’UNTM et la CSTM, étaient les plus attendus par les participants. Yaya Mallé qui représentait l’UNTM et Youssouf Ganaba, la CSTM, ont chacun donné la vision de leur centrale sur le dialogue social. Si les visions des deux centrales se rejoignent et que les objectifs ne se distinguent pratiquement pas, il demeure qu’entre les deux, c’est le dialogue de sourds. Comment bâtir le dialogue quand les deux centrales syndicales ne se parlent pratiquement pas ? Question à laquelle les représentants des deux centrales ont répondu en reconnaissant le consensus comme but recherché dans tout dialogue social et qu’il faille privilégier la négociation à la confrontation.

Selon eux, « la négociation est la force des arguments tandis que la confrontation est l’argument de la forme ». L’opposition qui existe entre les deux centrales, selon leurs représentants, ne peut être due qu’à des conflits de personnes et d’intérêts. Toute chose qui ne peut poser problème au niveau international puisque chaque centrale peut envoyer ses délégués aux sessions de l’OIT, ont-ils dit.

Aimé RODRIGUE

2 mai 2005