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Depuis un certain nombre d’années, le second cycle du village de N’Kourala, dans le cercle de Sikasso, est sérieusement confronté à une crise croissante d’enseignants. L’année scolaire 2007-2008 est encore pire.

Le village de N’Kourala est situé sur l’axe RN7, à une cinquantaine de kilomètres de Sikasso. Chef-lieu de cercle, chef-lieu de commune rurale du Kapolondougou, il abrite aussi la sous-préfecture.

Depuis quelques années, la situation des enseignants se vit à la baisse. L’année scolaire 2007-2008 bat le record avec seulement quatre (4) enseignants, le directeur y compris. Cela laisse entrevoir un sérieux déficit d’enseignants, quand on sait que cette école comptait environ une quinzaine d’enseignants. Toutes les matières ne sont pas dispensées.

Face à cette situation, le directeur de l’école a été contraint de grouper les classes, ce qui amena un effectif pléthorique. C’est ainsi qu’on a, en 7e année, des effectifs de 150 élèves, tandis que la 8e année compte 195 élèves. A deux mois de l’examen du Diplôme d’Etudes Fondamentales (D.E.F), inutile de parler d’effectifs.

Les élèves n’ont jusqu’ici pas reçu des cours, dans certaines matières comme l’anglais, la chimie, la biologie… Même s’ils ont reçu des cours, c’est à travers les étudiants de l’université de Bamako, pendant leur séjour au village. La situation est préoccupante pour ses candidats.

Les autorités communales se sont investies auprès de certaines structures comme le conseil de cercle, le Centre d’Animation Pédagogique (CAP1) de Sikasso. Hélas ! Les résutats sont restés vains jusqu’à ces congés de Pâques.

Pour le CAP, l’affectation des enseignants s’explique par le rapprochement conjugal des époux. La plupart de ces eneignants mutés sont à Sikasso-ville. Beaucoup d’écoles seraient dans la même situation, dans le cercle de Sikasso. La raison fondamentale qui explique ce fait est l’appartenance de ces écoles de communes rurales et celles de la commune urbaine au même Centre d’Animation Pédagogique (CAP1).

Aujourd’hui, quand on sait que le salaire du fonctionnaire se gére par besoin et non par principe, il va de soi que les enseignants filent vers la ville pour des cours à domicile, afin de faire face à certaines dépenses.

Aujourd’hui, la seule soution viable pour faire face à la situation est la création d’un Centre d’Animation Pédagogique (CAP) regroupant les sous-préfectures de N’Kourala et de Loubougoula, qui comptent environ une quarantaine d’écoles.

L’école de N’Kourala a été créée en 1930. Les autorités communales, en concert avec les ressortissants de la localité, préparent activement le 80eme anniversaire de l’école qui aura lieu en 2010.


Siaka SANOGO

30 Avril 2008