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La consolidation de la paix sociale a toujours été son leitmotiv.

C’est avec le soutien et l’appui des Maliens que ATT a dit vouloir ouvrir pour le Mali les horizons d’un futur prospère, digne de la tradition de nos ancêtres.

ATT était mu par le désir de faire participer tous les fils du pays à la gestion du pouvoir. Au vu de tout ce qui se trame, et surtout de la précarité de sa position politique, on est amené à se demander sur qui il compte pour pérenniser son régime ?

Durant la Transition, ATT s’est efforcé de mettre en place les institutions démocratiques, de créer les conditions du renforcement de leur rôle dans le développement d’une société libre, de multiplier les espaces de liberté.

Depuis 2002, il travaille au renforcement de ce processus, à la création des conditions d’une adhésion totale des différentes sensibilités politiques du pays à un consensus sur les valeurs cardinales du Mali.

Avec l’aide de tous, ATT s’attelle à créer une nouvelle dynamique de revitalisation du mouvement démocratique. Il s’agit pour lui d’instaurer un climat politique apaisé gage d’une réelle stabilité sociale.

Ce qui devrait être la force de notre système démocratique a tendance à devenir le talon d’Achille d’ATT. Au rythme auquel on va, la fin du consensus ne marquera-t-elle pas le début de tous les dangers?

Après la perte de Sikasso, région hautement symbolique, tombée dans les mains du futur adversaire qu’est le RPM, s’annonce également la victoire de l’insaisissable URD aux législatives du 26 mars prochain à Mopti, autre ville hautement symbolique.

Mopti pour ceux qui ne le savent pas est la région natale de l’actuel Président au Mali ATT. Mopti, c’est aussi la clé du Nord du Mali. Il faut savoir et retenir que Bamako est plus que jamais un bastion du RPM.

Que reste-t-il alors au président ?

L’évidence qui s’impose est que trois ans après sont accession aux affaires, ATT n’a pas pu sous la couverture du consensus installer son système. Le constat est désolant et décevant.

De l’administration publique aux collectivités décentralisées, ce sont les cadres des partis politiques, ces alliés circonstanciels, qui tirent les ficelles du jeu.

A tout moment et à la faveur d’un complot, ils peuvent bloquer l’appareil et pousser le Président ATT à la faute. N’est il pas temps pour le chef de l’Etat de corriger le tir ?

ATT ne doit plus raisonner en chef suprême protégé par les règlements juridico constitutionnels. Il doit réfléchir en “système” en vue de pérenniser son action et sécuriser l’avenir.

Aussi, au lieu de compter sur les autres, qu’il conforte “les siens”. Ceux-ci ne demandent cela que pour lui permettre d’écrire une page significative de l’histoire du Mali. ATT n’a-t-il pas dit que sa seule ambition est une ambition pour le Mali ?

Mon ambition est d’écrire avec vous une nouvelle page de l’histoire politique de notre pays”.

Tiémoko TRAORE

03 mars 2006.