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Le peuple malien, un peuple souverain, majeur et responsable, a, sans équivoque, jeté son dévolu sur Amadou Toumani Touré lors de l’élection présidentielle du 29 avril 2007. Une élection saluée par les observateurs africains et internationaux comme réussie, exemplaire, sereine et transparente.

Plus que crédible, une élection ne pouvait être tant elle a été sérieusement préparée du sommet à la base à travers les médias. C’est un hommage mérité à l’ensemble des institutions politiques de notre pays: l’Administration territoriale, la CENI, la commission nationale de centralisation, etc. Un hommage chaleureux de même aux associations politiques et associations de soutien pour leurs efforts de mobilisation, leur sens poussé de la citoyenneté dont elles ont fait montre.

Une fois de plus, notre pays a prouvé l’efficacité de son système démocratique, malgré l’absence de grands moyens sophistiqués dont disposent les grandes nations en la matière. Ainsi, le verdict populaire a-t-il tranché: Amadou Toumani Touré, investi de la confiance du peuple aura la lourde tâche de conduire à bon port les destinés du Mali pour un second mandat de cinq ans.

L’homme est fin prêt pour assumer la tâche, tant le bilan du mandat passé et le projet de société proposé aux électeurs ont convaincu ces derniers et fait qu’il a emporté de haute lutte la victoire, dans le fair-play, sur ses adversaires. C’est le pragmatisme et l’efficacité de la vision d’ATT qui ont damé le pion à ses pairs. En avant donc avec le PDES pour 2012 !


Personne n’a démérité

C’est le lieu de saluer les honorables candidats qui étaient les pairs d’ATT en lice. Et leur dire, si besoin était, que c’est le Mali qui a gagné le 29 avril 2007.

Personnalité d’Etat, chaque postulant était, à cette élection pour Koulouba. Et chacune demeurera une figure emblématique pour nous. Il s’agit maintenant d’œuvrer au nom de la grandeur du Mali, notre rêve à tous, que les candidats qui ont perdu félicitent l’élu qui porte le sacre de notre peuple.
Oui, au nom des valeurs dynamiques de la culture malienne, nous attendons des hommages sincères de leur part à l’endroit de l’homme investi du verdict populaire. Au nom de la « tabia » qui nous a toujours sauvegardé contre nous-mêmes et pour le bonheur de la prospérité malienne.

La politique est un grand fleuve qui coule, imperturbable. Elle charrie les temps, donne à chaque génération la force de signer son passage par des actes historiques. C’est ainsi que Modibo Keïta a libéré le Mali pour l’ouvrir au monde, que Moussa Traoré a élargi sa vision de l’intérieur et de l’extérieur, que Alpha Oumar Konaré a planté, après le sacrifice du 26 mars 1991, l’arbre de la démocratie et semé l’esprit sur tous les vents. C’est ainsi que les temps nouveaux sont arrivés pour renforcer les énergies que les idéologies divisent. C’est le temps d’ATT où le Mali uni et fort marche en cherchant son chemin, en le forgeant, en l’adaptant à notre philosophie.

C’est pourquoi de 2002 à 2005 le Mali débout, la tête dans la tempête, a réalisé des travaux d’Hercule, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. ATT a sillonné avec sa vaillante équipe, les coins et les recoins, du pays, réalisant par-ci, programmant par-là. Cette équipe du premier mandat d’ATT pourrait dire pour expliquer son succès, cette phrase légendaire du savant français Louis Pasteur, inventeur du vaccin contre la rage: «Mon seul mérite est un travail assidu, sans autre don particulier que la persévérance dans l’effort».

Les sources
d’une victoire
historique

De l’indépendance du Mali à nos jours, certaines localités du pays n’avaient jamais vu un responsable de l’Administration. Et quand un président de la République s’est déplacé jusqu’à leur hutte pour se mettre à leur écoute, découvrir les causes de leur mal-vivre, de leur mal vie, et faire suivre ces rencontres par des réalisations dans les domaines de la santé, de l’éducation, des infrastructures routières, de l’approvisionnement en eau potable, de la téléphonie, on a beau dire, ces communautés qui ont vu leurs conditions s’améliorer, grâce a ATT, n’oublieront jamais ce président et voteront pour lui, même si un candidat né dans ces lieux se présente à eux pour transformer leurs cabanes en cités climatisées.

Ces genres de candidats, les Maliens du pays profond en ont vus et en voient toujours au seuil des élections présidentielles, législatives et communales, comme ces hirondelles à l’approche de l’hivernage. Le Malien, après 2002, ne croit qu’à ce qu’il voit, à l’acte posé qui améliore son mode de vie. Il n’a que faire des discours ampoulés, enflammés et emphatiques, enguirlandés de paillettes de mots dorés de candidats occasionnels, rêveurs ambulants.

Ils débarquent aux portes des saisons électorales dans leurs boubous de campagne aux couleurs du monde rural. Les voilà subitement généreux, distribuant des tee-shirts frappés de leur propre effigie, des cartons de thé et de sucre et une moto remise, avec force publicité animée de tam-tams et de balafons, à un coordinateur. Ce dernier, habitué à jouer sur plusieurs tableaux, tantôt de l’opposition, tantôt de la majorité, attend le passage d’un autre candidat à qui il promettra la voix de toute la région pourvu que les billets de banque ne cessent de pleuvoir jusqu’au terme de la campagne électorale.

Nous ne sommes pas des consciences à vendre:les discours de ces candidats à la recherche de bétails électoraux diffèrent à peine parce qu’ils rendent coupable le pouvoir en place de tous les maux du pays, occultant volontairement les facteurs endogènes et exogènes qui affectent l’évolution de tous les peuples du monde. Les nôtres chantonnent: «Il faut que ça change, et ça va changer. Le Mali va mal. Il nous faut un autre Mali, une autre République où la gestion du pouvoir sera transparente. Où la bonne gouvernance sera de règle et où les femmes accoucheront dans les meilleures conditions. Le courage en politique, nous en avons des wagons, pour le vendre en gros et en détails. Votez pour nous ! Il y aura de la pluie en abondance tout l’hivernage. Vos troupeaux iront paître dans de gras pâturages. Les paysans ne paieront plus de taxes ni d’impôts. Ils auront à l’œil des engrais pour leurs champs. A l’Office du Niger nous rendrons la terre au peuple qui utilisera l’eau du fleuve, ce bien commun pour tous, comme bon lui voudra. Votez pour nous ! Le Mali sera le paradis des commerçants. Votez pour nous, votez pour le changement où la jeunesse aura un bel avenir où tout sera permis, où le mot « interdit » sera interdit car la liberté, toutes les libertés seront sans frontières. Votez pour nous».

Ces anarchistes doublés d’utopistes s’applaudissent toujours les premiers pour entraîner le public qui les écoute sous l’œil d’une camera payée.

Arrivés à midi, Messieurs et Mesdames retournent à 16h à bord de leurs grosses cylindrées à climatisation latérale et aux vitres fumées, car il faut vite partir avant que la nuit ne les surprenne dans cette contrée qu’ils jugent maudite. Ils n’ont même pas, par respect, porté à leur bouche la calébassée d’eau qui leur aura été offerte par leurs hôtes qui ont tout observé, jugé et classé.

Dès qu’ils tournent le dos en jetant la poussière dans les yeux de leurs obligés, ceux-ci éclatent aussitôt de rire et répliquent: «Ah ces rentiers politiques, candidats prêcheurs de la bonne nouvelle, ici les consciences ne sont pas à vendre. Quand nous serons dans l’isoloir, nous saurons pour qui voter, celui la qui est venu plus d’une fois s’entretenir avec nous et que nos enfants adorent parce qu’il est leur meilleur ami parce que son épouse les adore aussi».


Les raisons de
la réussite du « Takokelen »

Voilà pourquoi, à l’élection présidentielle du 29 avril, le suffrage universel est allé à Amadou Toumani Touré pour continuer l’œuvre du développement durable entreprise au premier mandat. A présent, il s’agit de préserver les acquis, de continuer à lutter contre la pauvreté et le chômage des jeunes, pour le bien-être social de notre peuple et l’égalité des chances que procurent l’école, l’emploi, la santé, la paix sociale.
A travers le « Takokelen » ou la victoire sans anicroche dès le premier tour, le verdict du peuple donne à notre jeune démocratie la force nécessaire qui la consolide et l’oxygène.


La défaite
renforce le perdant et ne l’humilie jamais

La démocratie est une école où le perdant doit savoir perdre et le gagnant, gagner. La défaite politique ne provoque en rien l’humiliation de la personnalité, de la perte de l’aura et de la crédibilité.
Au contraire, elle prépare l’adversaire pour les plus beaux combats qui l’attendent dans l’avenir. La défaite d’un leader politique découle moins du crypto-personnel que de la consistance du projet de société soumis au verdict du peuple.

Si l’électorat ne se reconnaît pas dans votre programme, il choisira le bulletin de celui qui a pris en compte ses aspirations profondes. On ne fait pas le bonheur de l’homme sans l’homme.
Une chose est de remplir à coups de moyens de transport, les stades avec des partisans qui se réclament de vous, une autre chose est d’avoir des électeurs psychologiquement préparés, qui savent ce que veut dire un vote et qui se procurent les documents nécessaires pour accéder à ce privilège.

Dans certains pays, le vote est obligatoire et celui qui néglige ce droit est passible de condamnation. Parce que l’abstention peut provoquer la prise du pouvoir par les éléments dangereux qui poseront des actes regrettables.


La leçon de l’élection du 29 avril

Elle se trouve dans cette dichotomie. Quand nous voyons par exemple la jeunesse débout face à son avenir dans la région de Tombouctou grâce à l’effort continu de l’Association de soutien à Nana Yaya Haïdara pour les idéaux de ATT dans cette région, et ce, pendant des années, nous demeurons convaincus que, partout au Mali, le meilleur reste à venir. Et nous comprenons ainsi les raisons de la victoire du gagnant du 29 avril.

Des combattants nous ont abandonnés en fin de mandat, mais que faire ? C’est la vie et on fait la vie avec beaucoup de choses. Il faut laisser partir ce qu’on ne peut pas retenir, pour que la vie continue, cette vie qui n’attend pas et qui nous presse pour répondre aux attentes de notre peuple.

Au 29 avril le peuple a voulu mettre en route le projet d’ATT : le Mali qui gagne. Après la victoire des urnes, l’essentiel arrive pour tirer de cette théorie un Mali concret qui attend tout de nous tous. Il s’agira de conserver, avec beaucoup de force et de patience, la solidarité qui nous a rendu légendaires.

CAP sur les législatives !

Aujourd’hui est un nouveau jour, celui qui nous conduit vers 2012. Il est l’expression de la volonté du peuple résumée en ces termes: «ATT, le bilan de ton premier mandat nous a convaincus. Nous t’avons fait confiance pour renforcer tes acquis par des entreprises nouvelles que nous te savons capable de réaliser pour nous et les générations à venir. En avant donc pour l’épanouissement total du Mali dans une Afrique plus fraternelle et dans un monde plus solidaire. Ton peuple te suit et veille à tes côtés. Que Dieu élève toujours le Mali vers des hauteurs splendides où il fait bon vivre».

Maintenant, cap sur les élections législatives où le score de la majorité présidentielle attestera de la véracité du verdict populaire du 29 avril 2007.

*Dramaturge

16 mai 2007.