L’enseignement au Mali continue sa descente aux enfers. Tandis que le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SNESUP) est en grève illimitée depuis novembre 2006 ; le Syndicat des Professeurs Contractuels de l’Enseignement Secondaire (SYPCES) a déposé le mercredi dernier sur la table du ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l’Etat et des Relations avec les Institutions un préavis de grève de 24 heures le mardi 13 février 2007, au cas où ses doléances ne seront pas satisfaites.
Décidément les ministres de la Fonction publique, M. Badi Ould Ganfoud et le Pr. Mamadou Lamine Traoré de l’Education Nationale ont du pain sur la planche.
LE MALI ET LES CONVENTIONS DE L’OIT
Dans une correspondance adressée aux ministres de la Fonction publique, de la Réforme de l’Etat et des Relations avec les Institutions ; de l’Education Nationale ; de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales et des Personnes Agées, le Secrétaire général du SYPCES, M. Tiémoko Dao s’appuie sur la constitution du Mali, le code du travail.
En effet, depuis plus d’une décennie, l’Etat malien emploie les contractuels au niveau de tous les ordres d’enseignement. Mais, le SYPCES utilise le terme d’exploitation de ses militants par l’Etat. Il affirme que cela viole la convention 100 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) concernant l’égalité de rémunération et la convention 111 sur la discrimination entre l’emploi et la profession.
LES DOLEANCES DU SYPCES
Les revendications du Bureau National du Syndicat des Professeurs Contractuels de l’Enseignement Secondaire se résument en cinq points essentiels.
_ 1- La finalisation du contrôle pédagogique des ayant-fait fonction ;
_ 2- La finalisation de la production des bulletins de paye pour les professeurs régis par le décret n°05-435 du 13 octobre 2005 ;
_ 3- Le paiement sans délai avec rappel de la deuxième tranche des primes de hiérarchisation et le rappel des primes de hiérarchisation de la période allant de juillet à décembre 2004 ;
_ 4- La levée des obstacles juridiques (formation, promotion, etc) ;
_ 5- L’octroi de l’incidence financière de l’augmentation de la valeur indiciaire sur les salaires des professeurs contractuels de l’enseignement secondaire.
Si ces doléances ne sont pas satisfaites, le SYPCES se réserve le droit d’observer une grève d’avertissement de 24 heures le mardi 13 février 2007.
Par ailleurs, le Bureau National du SYPCES dirigé par le Secrétaire général, Tiémoko Dao porte à la connaissance des autorités et prend le peuple à témoin qu’il procédera à compter de ce lundi 29 janvier 2007 à la rétention des notes jusqu’à la satisfaction des doléances ci-dessus énumérées.
Souhaitons d’ici le 13 février que les choses aillent mieux au bénéfice de l’école malienne.
Daba Balla KEITA
29 janvier 2007.