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Le secrétaire général du SYPCES, Tiémoko Dao, entouré de tous les membres du bureau national, a tout d’abord souligné que la grève a été une arme de lutte constamment utilisée par son syndicat dans le but de faire aboutir ses revendications.

Il a ensuite rappelé qu’à compter du premier trimestre 2003, le SYPCES a posé comme seule revendication l’intégration de tous les professeurs contractuels de l’enseignement secondaire à la Fonction publique.

Mais, en réaction à cette doléance, l’Etat a plutôt proposé l’alignement des salaires des contractuels sur ceux des enseignants fonctionnaires.

Le syndicat a accepté cet alignement qui connaît des difficultés dans son application, à savoir : le retard accusé dans le paiement de la 3ème tranche et des insuffisances comme la lenteur constatée dans l’application du plan de carrière, le non-paiement des arriérés de reclassement depuis 2004, le non reversement à l’INPS des retenues sur les salaires des contractuels de 1991 à 2000.

Le SYPCES, selon son secrétaire général, avait donc décidé d’observer une grève d’avertissement de 48 heures qui n’avait rien donné.

Un autre préavis de grève de 72 heures fut alors suivi d’une rétention des notes, et c’était suite aux négociations qui s’en sont suivies qu’un protocole d’accord avait été signé.

Mais, jusqu’à la date d’aujourd’hui, a-t-il affirmé, aucun point de cet accord n’a fait l’objet de traitement. La partie gouvernementale, tout en reconnaissant le non-respect de ses engagements, s’est retrouvée dans l’incapacité de proposer de nouvelles dates.

Après examen de la situation, a-t-il dit, le SYPCES a décidé de déposer un préavis de grève de 72 heures du mercredi 19 au vendredi 21 avril prochain, reconductible du mercredi 26 au vendredi 28 avril 2006 et en cas de non-satisfaction des revendications, pour maintenir la pression, la rétention des notes en vigueur depuis le 8 mars va se poursuivre.

Répondant aux questions des journalistes par rapport à l’illégalité de la grève, à la scission et à la crise interne au sein du SYPCES, Tiémoko Dao dira que mandat a été donné à son bureau de négocier avec le Gouvernement. Malheureusement, les promesses n’ont jamais été tenues et la grève n’est qu’un dernier recours.

Concernant la scission au sein de son mouvement, il a répondu que ce sont quelques camarades qui sont passés dans des écoles pour dire que la grève est illégale, ce qui lui fait dire qu’ils sont à la solde du Gouvernement.

En réalité, selon lui, il n’y a pas de crise interne. Le bureau national du SYPCES a donc profité de cette occasion pour porter à la connaissance du public que depuis un certain temps, des individus malintentionnés tentent de saborder ses actions.

Il s’agit, selon lui, de Souleymane Diallo, Abdoulaye Coulibaly, Jean-Noël Kéïta, Idrissa Doumbia, Amadou Cissé, Djibril Soumou, Ibrahim Doumbia et Mahamane O. Maïga.

Et le Secrétaire général de souligner que l’un d’entre eux est un stagiaire et que les quatre autres sont des contractuels depuis seulement le 28 février dernier.

Le seul membre du bureau, Souleymane Diallo, professeur de philosophie au lycée Ibrahim Ly, avait été suspendu de sa fonction de secrétaire général du comité et de toute activité syndicale à compter du lundi 20 mars 2006.

Tiémoko Dao dira enfin que le SYPCES est toujours ouvert aux négociations, mais que le partenariat c’est la franchise et le respect des engagements.

Pierre Fo’O MEDJO

23 mars 2006.