L’objectif majeur de la politique de santé est de réaliser la santé pour tous sur un horizon aussi rapproché que possible. La mise en oeuvre de la politique sectorielle de santé population a commencé par l’approche projet en 1992 à travers le projet santé population hydraulique rurale (PSPHR-1992 à 1998).
Celui-ci a permis de redonner confiance au secteur à travers la mise en oeuvre de la stratégie des Centres de Santé Communautaires avec la responsabilisation des communautés, le renforcement du partenariat avec les partenaires techniques et financiers, le secteur privé, la société civile (ONG, Associations, FENASCOM) et la disponibilité des médicaments essentiels en Dénomination Commune Internationale (DCI).
La priorité de l’action sanitaire reste réservé au milieu rural et péri urbain, à la prévention des maladies, à la promotion socio-sanitaire et au bien-être de la famille.
La santé étant une composante indissociable du développement socio-économique, elle représente donc un secteur d’investissement et devrait obéir à la loi de l’utilisation rationnelle des ressources et, la garantie de la pérennité du développement socio sanitaire.
Autorisé depuis 1985, l’exercice privé des professions sanitaires s’est surtout concentré dans les grandes villes, principalement à Bamako.
Face aux structures de santé publiques et communautaires, le secteur privé à but lucratif et non lucratif a acquis un bon dynamisme avec ses structures de prestation de soins (cabinet de consultation, cliniques et polycliniques, dispensaires, etc.) ses officines et dépôts pharmaceutiques.
Le nombre des établissement sanitaires privés a passé de 436 en 1985 à 686 en début 2003 et est composé essentiellement de cabinets, de cliniques, d’établissement hospitaliers privés, de dépôts de pharmacie et d’établissement confessionnels.
Le tableau ci-dessus, donne la situation des établissements privés en 2003.On note un développement rapide du secteur privé notamment médical et paramédical se répartissant essentiellement entre les cabinets (159), les cliniques (39) et les établissements de soins confessionnels (29) et une concentration dans les centres urbains : 50 % à Bamako, 13% à Sikasso, 11% à Ségou, 9% à Koulikoro et 7% à Kayes.
Les officines de pharmacie et dépôts de produits pharmaceutiques représentent plus de la moitié des structures privées de santé. Les établissements de soins confessionnels existent pratiquement dans toutes les régions et participent d’une certaine manière à l’augmentation de la couverture en soins.
Une synthèse de Tiémoko Traoré
05 mai 2006.