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Contrairement à certains propos tenus par les premiers responsables du PDES, le PCR et le PDES, sortis du même «  moule présidentiel« , n’entretiennent au jour d’aujourd’hui, aucun rapport. C’est ce qu’a tenu à préciser le Secrétaire politique du Parti Citoyen pour le Renouveau (PCR), Youssouf Coulibaly, dans un entretien qu’il nous a accordé le lundi 11 octobre 2010 dans son bureau à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP). Pour ce jeune universitaire, le PCR prépare sereinement la présidentielle de 2012.

En faisant croire que le courant passe très bien entre les responsables du PCR d’Ousmane Ben Fana Traoré et le Parti pour le Développement Economique et la Solidarité d’Ahmed Diané Séméga, certains acteurs politiques veulent créer simplement la confusion dans les esprits. C’est par ces mots que le professeur Youssouf Coulibaly a campé le décor de cet entretien.

Pour lui, il est loisible de constater que «l’histoire nous a donné raison». Par le fait que les fondateurs du PCR ont vite compris qu’ils devaient quitter le mouvement associatif (Mouvement Citoyen) pour créer une formation politique digne de ce nom. Afin de se donner une meilleure visibilité sur l’échiquier politique national. « Nous avons été même accusés d’avoir abandonné le navire ; quand bien même nous sommes restés au sein de la mouvance présidentielle et avions coprésidé l’ADP. Si aujourd’hui, ceux qui nous avaient accusés, optent aussi pour la création d’une formation politique comme le PDES, nous disons tant mieux ! Le PDES est pour nous un… « cadet » politique.

Mais il ne nous ont jamais approchés, comme certains le font croire. Ils ont rencontré plusieurs formations politiques que je ne citerai pas. On peut même dire qu’ils nous ont ignoré jusque là», a-t-il martelé. Avant de laisser entendre qu’en Afrique, lorsque vous arriver nouvellement dans un quartier, ce sont vos voisins immédiats que vous devez aller saluer avant d’aller vers d’autres habitants du quartier.

Et le Secrétaire politique du PCR de poursuivre qu’il n’y a pas d’animosité entre les responsables des deux partis dont les leaders se connaissent bien. Ce qu’il déplore, personnellement, a-t-il tenu à préciser, c’est la confusion que l’acronyme PDES parti politique crée dans l’esprit des profanes avec le PDES, Programme de Développement Economique et Social du président de la République.

« On a comme l’impression que la précision n’est pas portée sur les panneaux publicitaires du PDES du président et le PDES parti politique. Et, puisque les campagnes électorales ne sont pas encore officiellement ouvertes, les méthodes du genre dont certaines sont diffusées sur la télévision nationale sont contraires à la loi électorale« .

A la question de savoir comment le PCR prépare les échéances électorales qui se profilent à l’horizon, M. Coulibaly dira que le parti que dirige le président Ousmane Ben Fana Traoré va très bien. Le 1 er Congrès ordinaire s’est bien passé avec la mise en place d’un nouveau bureau politique national renforcé (de 40 à 71 membres). Ce congrès a été l’occasion de faire le toilettage des textes régissant le parti : les statuts et règlement intérieur, la charte des valeurs et le projet de société pour le Mali.

Les activités, a-t-il poursuivi, se déroulent normalement sur tous les plans. En témoigne, la sortie sur Dankassa, la participation au congrès de l’ADF-RDA à Ouahigouya au Burkina Faso, la rencontre avec le Représentant de la Délégation de la Commission de l’UE chargé des questions juridiques, la rencontre avec le Secrétaire d’Etat allemand chargé de la coopération et d’autres activités comme la participation du président du parti récemment à Abidjan à la rencontre des membres du Réseau libéral africain en Côte d’Ivoire.

« Etant un parti d’obédience libérale, nous sommes disposés à nouer des alliances ou à se rapprocher de toute entité pour des pactes de coopération avec toute formation politique se retrouvant dans notre projet de société. Ceci dans le but d’augmenter nos chances lors de l’élection présidentielle à venir« , a-t-il déclaré. Par rapport à la présidentielle, le secrétaire politique du PCR dira justement qu’il est prématuré de dire si le parti aura son candidat ou pas. Mais, l’on ne peut rien exclure.

Répondant à la question relative au ménace dé démission de certains cadres du parti, Youssouf Coulibaly a rappelé que le PCR a toujours dénoncé le nomadisme politique. Le parti, a-t-il indiqué, a même fait une proposition à la Commission Daba Diawara dans ce sens (proposition retenue). « Les camarades qui ont décidé pour des raisons que nous ignorons, de suspendre leur participation aux activités du parti, ont toujours le temps de bien réfléchir avant de prendre une quelconque décision. Je ne pense pas qu’ils seront mieux lotis s’ils vont vers d’autres cieux politiques« .


Bruno D SEGBEDJI

13 Octobre 2010