Constituer un fichier central ouvert, donner à chaque Malien un identifiant
C’est parti depuis, le samedi 26 octobre dernier, pour le recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC). L’enrôlement du président de la République a été le clou de la cérémonie de lancement qui s’est déroulée, sous la présidence du chef de l’Etat, à l’hôtel Laïco de l’Amitié. Le RAVEC coûtera à l’Etat la bagatelle de 9 milliards de FCFA et la finalité sera de constituer un Fichier central ouvert à diverses applications avec attribution d’un identifiant unique à chacun des 12 millions de Maliens.
Le recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC) qui vient d’être lancé s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre du Programme de consolidation et de modernisation de l’Etat civil, qui est une partie intégrante de la modernisation de l’administration.
Le RAVEC est une opération dont le but est de recenser tous les Maliens, y compris ceux qui n’ont pas de pièces d’état civil, en recueillant leurs données biométriques (photo et empreintes digitales) pour constituer un fichier central ouvert à diverses applications, avec attribution d’un identifiant unique à chaque Malien.
Cet identifiant devra être affiché sur tous les documents administratifs de la personne concernée. Cette opération sera une réponse aux difficultés rencontrées dans l’état civil. Elle commencera par une phase-test au mois de novembre dans certaines communes de l’intérieur et le quartier de Darsalam du district de Bamako.
Pour le RAVEC proprement dit, le pays sera reparti en trois zones. Pour la phase pratique, il y aura la formation de plus de 12 000 agents de déclaration, la création de centres d’enrôlement dans tous les villages, l’informatisation des principaux centres d’état civil, l’équipement en kits des agents de déclaration.
Les données recueillies seront traitées pour doter notre pays d’un véritable outil de planification. Plus de 9 milliards de FCFA sont mobilisés pour le recensement qui sera exécuté avec l’assistance technique de la société SAGEM, une structure basée à Paris et qui a une solide expérience en matière d’état civil. Aux dires du ministre de l’Administration territoriale, le RAVEC permettra à 5 millions d’enfants maliens de 0 à 5 ans d’avoir un acte de naissance.
Youssouf CAMARA
29 octobre 2008