Le président sud-africain Mbeki, renvoyé par son propre parti sous l’accusation d’avoir influencé la justice contre son rival Jacob Zuma, quittera ses fonctions dès jeudi, a décidé mardi l’Assemblée nationale. Par 299 voix contre 10, sans aucune abstention, les députés ont adopté une motion stipulant sa démission le 25 septembre 2008. Le groupe parlementaire du Congrès national africain (ANC), parti ultra-majoritaire depuis la chute de l’apartheid en 1994, a désigné lundi son vice-président, Kgalema Motlanthe, pour prendre la succession de M. Mbeki. S’il s’est plié à la décision du comité directeur de l’ANC, M. Mbeki n’a pas abandonné pour autant la lutte sur le front judiciaire. Lundi soir, il s’est joint à l’appel déposé par le procureur général contre le jugement qui a précipité sa chute, dans le cadre d’un procès pour corruption contre M. Zuma. Les attendus du juge Nicholson sont « scandaleux et préjudiciables » et ont entaché sa réputation, en tant que personne privée et chef de l’Etat, fait valoir M. Mbeki dans la plainte déposée auprès de la Cour constitutionnelle.