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 » 2012 n’est pas dans le calendrier du MDG. Nous faisons de la politique, mais pas de la politique électoraliste. Le président d’honneur du MDG, le ministre Sékou Diakité, n’a aucunement l’intention de se servir de cette association à des fins politiciennes, comme certains malins esprits veulent le faire croire « . Ce sont là les propos tenus par le président du Comité exécutif national du MDG, Thierno Diallo, lors d’un entretien exclusif qu’il nous a accordé.

Les rumeurs se font persistantes sur les visées de présidentiables de l’actuel ministre du Développement social, de la Solidarité et des personnes âgées, 2è vice-président de l’ADEMA et président d’honneur d’une  » association politique », Mouvement Devoir de Génération (MDG) qui commence se faire de plus en plus entendre.

Quelles sont les motivations réelles de la création de cette association ? Thierno Diallo dira qu’il s’agit de  » placer la jeunesse au cœur des préoccupations des autorités politiques et administratives, au regard de ce qu’elle représente pour le pays aujourd’hui et demain. Il est aussi question de parvenir à faire prendre conscience à cette jeunesse que le combat de son émancipation ne se fera par personne d’autre que par elle-même ».

Par conséquent, a-t-il poursuivi, au-delà des considérations politiciennes, tendancieuses, le dénominateur commun de cette association est que « nous appartenons à une même classe sociale, celle de la jeunesse. Et le président d’honneur, le ministre Sékou Diakité, au-delà de ses fonctions ministérielles, est un jeune. Ne peut-il pas partager des convictions avec d’autres jeunes? ».

A la question de savoir si le MDG est apolitique comme la plupart des associations, M. Diallo est sans détour : « le MDG est une association politique à but non électoraliste « . Tout citoyen, a-t-il ajouté, fait de la politique tant qu’il vit, a des soucis, des craintes des souhaits, etc.

Et le président du MDG de se demander à quoi riment les suspicions selon lesquelles cette association va être l’antichambre de tel ou tel homme politique.  » Faut-il rejoindre Sony Labou Tansi qui disait que nous luttons contre les dictatures en ayant en chacun de nous, si peu soit-il, un instinct de dictateur ? Nous nous sommes battus le 26 mars 1991 pour toutes les libertés dont celle d’association. Alors je ne comprends pas pourquoi ces agitations dès qu’un homme politique est responsable d’une association « , s’est-il interrogé. Le MDG, a-t-il indiqué, rassemble des jeunes issus de plusieurs formations politiques.

A la question de savoir si 2012 compte beaucoup pour le MDG et son président d’honneur, Thierno Diallo est catégorique. «2012 n’est pas dans notre calendrier. Le MDG est créé pour l’éternité. Je ne sais pas pourquoi on ne pense maintenant qu’à 2012. Je dois dire le ministre Sékou Diakité n’est pas un militant de la 25ème heure de son parti, le plus puissant parti politique du Mali. Pensez-vous que quelqu’un qui parvient à se hisser à une telle position, celle de 2e vice-président de l’ADEMA a besoin du MDG pour une autre ascension ? Non, M. Diakité n’a pas besoin du MDG pour sa promotion politique» .

Et notre interlocuteur de poursuivre que la jeunesse est là. Elle doit agir pour se prendre en charge, comprendre en un mot que le destin de la jeunesse est dans ses mains.

M. Diallo a cité l’exemple de Faure Gnassingbé, Ali Bongo, Sarkozy, Obama, Medvedev, etc qui sont des jeunes qui ont mené un travail civique de conscientisation au sein des populations. C’est ce qu’essaye de faire le MDG.

« Nous demandons simplement à la jeunesse de ne pas se laisser divertir, que point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. Notre devise est : une jeunesse responsable pour un Mali de demain « .

Bruno Djito SEGBEDJI

16 Avril 2010.