Au Nigeria, les parlementaires ont adopté ce mercredi 20 juin une résolution pour inviter le président Goodluck Jonathan à les informer sur la détérioration de la situation sécuritaire dans le nord du pays. La résolution a été adoptée sur fond de polémique liée à la décision du président d’assister au sommet de la terre organisé par les Nations unies à Rio de Janeiro, alors que le nord du pays est de nouveau secoué par une vague d’explosions revendiquées par la secte islamiste Boko Haram. Des attentats visant des églises dimanche à Kaduna et Zaria ont fait au moins 43 morts. « Des gens ont mis le feu au pays et en plein incendie, le président décide de quitter ! », s’insurge Shawal Shuaibu, secrétaire général du parti Action congress Nigeria (ACN). «Nous avons besoin d’entendre de la bouche du président ce qu’il envisage de faire», déclare Mohammed Zakari, député du parti au pouvoir, le PDP (Parti démocratique populaire). Le Pasteur Ayo Oritsejafor, président de l’Association chrétienne du Nigeria, redoute des actes de représailles de ses fidèles : «Si rien n’est fait je crains qu’il y ait des représailles de la part des chrétiens dans le sud du pays.» Le président du Nigeria, s’exprimant de Rio, s’en est pris également à ses détracteurs «qui ne visent qu’à satisfaire des ambitions personnelles». RFI