Des négociations étaient en cours jeudi matin à Madagascar entre un groupe de militaires entrés en mutinerie et le régime en place qui pourrait recourir à la force en cas d’échec de ces discussions, a indiqué une source militaire malgache sous couvert d’anonymat.Les mutins étaient toujours retranchés jeudi matin dans une caserne à proximité de l’aéroport de la capitale, d’où le général Rakotonandrasana, ancien ministre des Forces armées, avait lancé son appel à la mutinerie, entouré d’une vingtaine d’officiers.L’appel à la mutinerie a été lancé alors que quelque 8 millions d’électeurs malgaches étaient appelés mercredi à se prononcer par referendum sur un projet de Constitution à l’initiative de l’homme fort du pays, Andry Rajoelina.Le oui à la nouvelle Loi fondamentale était largement en tête à Antananarivo avec 80,48% des suffrages exprimés et 40,07% de participation, selon des résultats provisoires communiqués jeudi matin par la commission électorale nationale indépendante (Céni).
Une très large victoire du oui ne fait aucun doute puisque les mouvances des trois anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, aujourd’hui dans l’opposition, ont appelé au boycott de la consultation. Le principal enjeu du scrutin réside de ce fait dans l’ampleur du taux de participation.Malgré l’appel à la mutinerie de l’ancien ministre des Forces armées, « tout s’est déroulé normalement de manière générale » lors du scrutin référendaire, a a assuré Gisèle Dama Ranampy, membre de la commission électorale.AFP.