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Historique

Préambule

En 1895 le Gouverneur de Trentinian s’interroge sur l’intérêt de la place de Bamako, proposée comme centre politique de la fédération du Soudan.

La ville était insalubre, la chaleur y régnait en raison des collines qui la privaient du vent frais du Nord et dont le rayonnement alourdissait encore plus la température.

Mais avec l’arrivée du chemin de fer en 1904, par décret en date du 18 octobre 1904, les autorités coloniales décide d’y déplacer la capitale du Soudan. Kayes, alors ville située à la frontière de la colonie du Sénégal, devenait excentrée par rapport au nouveau territoire.

Par la suite, de Trentinian demanda alors le déplacement des militaires sur le plateau ventilé de Kati, et l’administration sur la colline de Koulouba. La ville, ainsi par la volonté de l’ancienne administration française, s’est aussi installée sur les collines, épousant les sommets de deux d’entre elles, création émanant quelque chose d’artificiel.

Le site

Koulouba, cité administrative, a été bâtie de toutes pièces pour une ville devenue capitale de colonie le 15 MAI 1908.

Quelques raisons pour le choix de ce site, ont été évoquées: salubrité (moins de moustiques), militaire (facilité de défense sur un terrain inconnu et étranger pour le colon), fierté (prestige d’un palais dominant orgueilleusement la plaine nigérienne). La fière allure de la colline de Koulouba a certainement incité les gouverneurs a y construire leur palais et leur ville administrative, pour des raisons précitées. Peut-être aussi, ont-ils été inspirés par le souvenir de tant d’acropoles européennes, qui jadis tenaient leur justification qui relevait plus de la défense des lieux, que de la beauté du panorama (Athènes, Fourvière, etc.)

Koulouba, devait devenir un quartier résidentiel paisible et verdoyant, dont la vie tournait autour du palais présidentiel et de quelques bâtiments administratifs.

Non loin, la cité médicale du Point G a été construite sur une avancée du plateau pour quelques raisons sanitaires: pas de marécages, isolement lors de terribles épidémies de fièvre jaune.

L’aménagement de Koulouba, site particulièrement sain et dénommé alors le point géodésique « F », était considéré comme coûteux et inutile. Choisi en raison de sa salubrité, Koulouba était un promontoire aride, inhabité et accessible par un sentier sinueux, qui est devenu opérationnel en 1908 après 4 ans de travaux…
(à suivre)