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Créé en juin dernier, le parti présidentiel avait annoncé être la 2e force politique à l’Assemblée nationale avec le débauchage des députés d’autres partis politiques. Il s’est retrouvé avec 15 députés à la constitution du nouveau bureau le jeudi dernier. Ce qui a suscité des grincements de dent à Koulouba.

Dans la guerre des nerfs qui a suivi la création du Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES), dont la naissance a été approuvée par ATT – qui affirmait le 8 juin 2010 à sa traditionnelle conférence de presse, que ses partisans ont le droit de créer un parti comme tous les Maliens – les responsables du nouveau venu sur la scène politique prédisaient une entrée fracassante à l’Assemblée nationale.

Ils escomptaient surtout une saignée dans des partis politiques en s’adjugeant leurs députés pour constituer non seulement un groupe parlementaire mais devenir aussi la 2e force politique à l’hémicycle.
Dans leurs projections, les autorités du parti présidentiel misaient sur le revirement dans leur camp d’une quinzaine de députés de l’Adéma, une douzaine de l’URD et quelques élus d’autres formations pour se faire grand.

Le constat des observateurs de la scène nationale a été tout autre. Le séisme annoncé n’a pas eu lieu. Le PDES a certes pu constituer son groupe parlementaire, mais il s’est retrouvé avec la portion congrue de 15 députés le jeudi 14 octobre 2010 lors de la mise en place du nouveau bureau.

Cette propagande ou du moins ce mensonge déguisé aurait été mal pris par ATT. Celui-ci serait très remonté contre le bureau du PDES qui lui aurait tendu un miroir aux alouettes. Le président se sentirait victime de mensonge de ceux qui prétendent assumer son héritage et le perpétuer après son mandat. Ça sent déjà le roussi pour beaucoup.


Abdrahamane Dicko

19 Octobre 2010