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Après quatre mois de turbulences à la présidence, le Nigeria renoue avec une certaine stabilité politique qui écarte les risques immédiats de chaos ou de coup d’État militaire, estiment des observateurs.Selon eux, le prochain défi pour le géant africain est l’élection présidentielle de 2011 avec son lot d’intrigues politiques et ses nombreux enjeux.« J’écarterai désormais la menace d’un coup d’État (…) le pays est à peu près stable maintenant », estime Bayo Okunade, professeur de sciences politiques à l’Université d’Ibadan (sud-ouest).Le 9 février, alors que le président était absent depuis deux mois et demi, le Parlement, invoquant l’urgence, a nommé le vice-président Goodluck Jonathan président intérimaire.En vertu d’une règle non écrite, prévoyant l’alternance du pouvoir entre le sud majoritairement chrétien et animiste et le nord à dominante musulmane, le président élu en 2011 devrait être issu du nord.Mais les intentions de M. Jonathan, un chrétien du sud, ne sont pas connues et il n’a pas, en tout cas, exclu de se présenter. Sa candidature « serait très déstabilisatrice », estime Jonas Horner, analyste du centre d’études Eurasia Group, à New York. AFP.